Le Royaume-Uni a annoncé mardi son intention de reconnaître l'État de Palestine en septembre, à moins qu’Israël ne prenne des "mesures concrètes pour mettre fin à la situation déplorable à Gaza".
"Je confirme que le Royaume-Uni reconnaîtra l'État de Palestine lors de l'Assemblée générale des Nations Unies en septembre, à moins que le gouvernement israélien ne prenne des mesures concrètes pour mettre fin à la situation déplorable à Gaza, n'accepte un cessez-le-feu et ne s'engage à une paix durable à long terme, ravivant ainsi la perspective d'une solution à deux États", a affirmé le Premier ministre Keir Starmer.
Starmer a rappelé, à l'issue d'une réunion d'urgence du Cabinet consacrée à la situation dans la bande de Gaza, où plus de 250 parlementaires ont signé une lettre exigeant du gouvernement la reconnaissance de l'État palestinien, qu'il avait toujours affirmé que le Royaume-Uni reconnaîtrait la Palestine "comme contribution à un véritable processus de paix".
Il a cité la solution à deux États comme "menacée" pour justifier sa décision de reconnaître l'État de Palestine, à moins qu'Israël ne remplisse les conditions : autoriser l'ONU à reprendre l'acheminement de l'aide, en "affirmant clairement qu'il n'y aura pas d'annexion en Cisjordanie" et en engageant Tel-Aviv dans un processus de paix à long terme, aboutissant à une solution à deux États.
Starmer a également indiqué que le Hamas devait immédiatement libérer tous les otages, signer un cessez-le-feu, "désarmer et accepter de ne jouer aucun rôle dans le gouvernement de Gaza".
Le génocide israélien à Gaza depuis le 7 octobre 2023 a fait au moins 59 921 morts, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé de Gaza.