Le port de Beyrouth va marquer cet anniversaire avec une minute de silence à 18H00 heure locale et ce matin, le drapeau libanais a été mis en berne à l’entrée du Palais présidentiel, marquant cette journée de deuil national.
Dimanche soir, une ligne d’oliviers a été inaugurée en présence du Premier ministre Nawaf Salam, près du port de Beyrouth, un arbre pour chaque victime de l’explosion.
Au-delà des nombreuses commémorations qui vont se dérouler ce lundi, les messages se multiplient pour demander des résultats dans l’enquête qui n’a jamais abouti.
Elle fut suspendue pendant deux années pour des raisons politiques et relancée en début d’année avec le changement de président et de gouvernement dans le pays du Cèdre.
Le président libanais a d’ailleurs commencé cette journée avec un message qui veut rassurer les Libanais. Joseph Aoun a affirmé que l'État libanais s'engage à ce que la vérité soit faite sur la catastrophe. “La justice ne connaît pas d’exceptions, et la loi s’applique à tous sans distinction”, a-t-il écrit dans un communiqué.
Dans un message, l’ambassade américaine au Liban déclare être aux côtés des Libanais qui demandent que les responsables de cette explosion soient poursuivis. “Le Liban mérite un système judiciaire indépendant et impartial qui apporte la justice aux victimes et ne protège pas les élites.”
L'énigme des tonnes de fertilisants
Un incendie a fait exploser ce 4 août 2020 des centaines de tonnes de nitrate d’ammonium stockées sans mesures de précaution dans le hangar numéro 12 du port de Beyrouth. La thèse de l’accident semble la plus probable, selon les résultats préliminaires de l’enquête qui met en cause des travaux de soudage sur le portail du hangar comme cause de la réaction en chaîne qui a provoqué l’explosion.
Mais les interventions politiques dans le dossier ont provoqué la colère des familles de victimes. Le juge d’instruction a pointé du doigt la responsabilité de deux ministres qui auraient multiplié les recours pour jouer l’obstruction.
Depuis janvier 2025, l’enquête a repris, des actes d’accusations pourraient être émis d’ici la fin de l’année. Les victimes attendent toujours la fin de cette enquête pour être indemnisées.
