Au moins 18 personnes ont été tuées et 35 blessées vendredi lors de nouvelles frappes israéliennes sur la province iranienne d'Azerbaïdjan oriental, dans le nord-est de l'Iran, selon les médias d'État.
"Au moins 18 personnes ont été tuées et 35 blessées lors d'attaques israéliennes sur la province iranienne d'Azerbaïdjan oriental", a rapporté la chaîne officielle Press TV, sans fournir d'informations supplémentaires.
Ces dernières victimes portent le bilan des frappes aériennes israéliennes sur le sol iranien depuis vendredi matin à 104 morts et 376 blessés. La frappe a également visé Téhéran et Tabriz, capitale de la province d'Azerbaïdjan oriental.
L'ONU appelle à la désescalade
Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, s'est entretenu vendredi avec le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, à la suite des attaques israéliennes contre l'Iran. Il a appelé à la retenue et mis en garde contre les risques d'un conflit plus large, selon une porte-parole de l'ONU.
"Comme vous pouvez l'imaginer, ils ont discuté de la situation créée par les événements de ces dernières heures", a indiqué Stéphanie Tremblay, s'adressant à la presse à New York.
Guterres a "réitéré la position qu'il avait exprimée publiquement", a noté Mme Tremblay, soulignant que le secrétaire général de l'ONU avait condamné toute nouvelle escalade militaire au Moyen-Orient et appelé à éviter "à tout prix" une confrontation meurtrière qui pourrait échapper à tout contrôle.
Israël a lancé une attaque de grande envergure vendredi matin, déployant environ 200 avions pour cibler le programme nucléaire iranien et ses capacités de missiles longue portée. Plusieurs hauts responsables militaires et scientifiques nucléaires iraniens ont été tués lors de ces frappes.
Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a déclaré que l'opération militaire "ciblée" se poursuivrait aussi longtemps que nécessaire.
L'Iran a promis une "sanction sévère" et a appelé à une réunion d'urgence du Conseil de sécurité de l'ONU.
Le président américain Donald Trump a déclaré sur Truth Social avoir donné à l'Iran "plusieurs occasions de conclure un accord" et l'a exhorté à le faire maintenant "avant qu'il ne soit trop tard".
L'escalade jette le doute sur l'avenir des négociations nucléaires entre Téhéran et Washington, qui bénéficiaient de la médiation d'Oman. Le sixième cycle de négociations indirectes, prévu dimanche, risque désormais d'être annulé, selon des sources proches du dossier.
