En soutien au peuple palestinien, l’étudiant avait prévu un discours qui a été censuré par l’administration, laquelle a finalement fait appel à la sécurité pour l’expulser.
Dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux, on peut voir l’étudiant brandir une banderole portant les inscriptions “Sciences Po supports genocide” et “Ni oubli ni pardon” avant d’être violemment interrompu et contraint de quitter la scène par les agents de sécurité.

Selon plusieurs témoins, il aurait été frappé et insulté hors du champ des caméras, puis empêché de revenir dans la salle.
Alors qu’il tentait de s’exprimer, il a déclaré : “On a prévu un discours sur la Palestine. Aidez-moi à le prononcer, s’il vous plaît. Free Palestine ! ”.
Mais ses mots ont été rapidement étouffés par l’intervention des agents de sécurité, qui l’ont saisi par les bras et les jambes pour l’emmener hors de la scène et de la salle.
L’administration de Sciences Po a également interdit à l’étudiant de revenir sur le site de la cérémonie, et aurait appelé la police, provoquant une forme d’intimidation envers lui et sa famille.
Cette réaction a suscité l’indignation au sein des associations étudiantes et des défenseurs de la liberté d’expression.
Depuis le début de l’offensive israélienne à Gaza, Sciences Po Paris est devenu un centre majeur de mobilisation étudiante en faveur de la Palestine. Plusieurs manifestations et actions ont eu lieu pour demander notamment la rupture des partenariats avec les universités israéliennes.
Toutefois, l’administration a répondu par des mesures disciplinaires sévères, des exclusions et une censure systématique des voix critiques.
Les étudiants dénoncent une répression croissante contre les militants pro-palestiniens à Sciences Po, soulignant que cette affaire illustre le climat de peur et de contrôle qui s’installe dans certains établissements universitaires.