Les agriculteurs français de nouveau dans les rues de Paris. L’objectif est de se rassembler devant l'Assemblée nationale pour se faire entendre, alors que les députés examinent la proposition de loi du sénateur LR Duplomb, censée lever toutes les contraintes qui pèsent sur les agriculteurs.
Le texte a le soutien de la Fédération Nationale des Syndicats d'Exploitants Agricoles (FNSEA) qui cherche surtout à faire pression sur LFI et EELV. Ils accusent ces élus de gauche d’ “obstruction” parlementaire. Ces derniers ont présenté près de 3500 amendements, ce qui, d'après ces agriculteurs, risque de provoquer un rejet de la proposition de loi.
La réintroduction de l'acétamipride
Cette loi autorise, de manière dérogatoire, la réintroduction de l'acétamipride, un insecticide de la famille des néonicotinoïdes, considéré par les environnementalistes comme un “tueur d’abeilles”.
“Si ce produit est dangereux”, l’autorité sanitaire européenne se doit de “le retirer, et pour tout le monde”, a déclaré au Huffpost Arnaud Rousseau, le président de la FNSEA, en guise de réponse aux critiques émanant surtout de la gauche qui redoute des menaces sur l'environnement. . Sauf qu’à l’heure actuelle, poursuit le président de la FNSEA qui se défend de vouloir bloquer Paris, “ce n’est pas le cas”. “On a besoin de continuer la recherche et l’innovation’ pour trouver des substances de remplacement, préconise-t-il, avant de noter que “si on ne produit pas en France, si on importe on n’aura pas avancé sur la question de la santé publique et on aura mis la production agricole dans le mur.”
“Ne nous mettons pas dans l’impasse pour importer “, insiste donc le syndicaliste.
La bataille s’annonce rude, la gauche et les écologistes sont farouchement opposés au retour des néonicotinoïdes, “le tueur d’abeilles”. Ce serait, selon eux, ”suicidaire pour toutes les filières dépendant de la pollinisation”.
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