Les institutions algériennes abandonnent officiellement le français au profit de l'arabe et de l'anglais dans leurs documents et communications officiels et administratifs, dans un contexte de tensions croissantes avec la France.
Dans un communiqué publié ce jeudi, la fédération algérienne de football a indiqué qu'elle avait demandé à toutes ses associations affiliées d'"arabiser" leurs activités, leurs correspondances et leurs communications.
La fédération a révélé une lettre officielle datée du 7 mai, signée par son secrétaire général Nazir Poznad, demandant d'«arabiser» les procès-verbaux et les rapports des commissions disciplinaires, des désignations d'arbitres et de la commission d'appel, et d'utiliser l'arabe dès que possible dans toutes les correspondances avec les différents organes et partenaires.
Le communiqué précise que “l'arabisation" sera pleinement mise en œuvre d'ici la prochaine saison sportive 2025-2026.
"La bonne décision"
Cette décision coïncide avec celle de l'Algérie de remplacer le français par l'anglais pour les études de médecine dans les universités, à partir de la prochaine année universitaire.
Le mois dernier, le président algérien Abdelmadjid Tebboune a approuvé ce changement, qualifiant de "bonne décision" le passage du français à l'anglais dans l'enseignement médical.
Dans ce contexte, il est à souligner que les relations diplomatiques entre l'Algérie et la France restent instables, notamment en raison de problèmes non résolus découlant de la colonisation de l'Algérie par la France entre 1830 et 1962.
Le ministre français de l'Intérieur, Bruno Retailleau, a déclaré, plus tôt, que le désir de l'Algérie d'abandonner la langue française au profit de l'anglais dans les écoles était l'une des raisons de la crise actuelle.
Les analystes estiment que l'Algérie a progressivement entamé le processus d'abandon du français à partir de 2019.