Ismail Haniyeh, leader du Hamas assassiné par Israël en Iran le 31 juillet 2024, représentait le visage de la diplomatie internationale du mouvement de résistance palestinien face à la guerre acharnée menée par Israël dans la Bande de Gaza.
Il était cependant perçu par de nombreux diplomates comme un modéré comparé à d’autres membres du mouvement présents à Gaza. Nommé à la tête du Hamas en 2017, Haniyeh a alterné entre la Turquie et Doha, la capitale du Qatar, échappant ainsi aux restrictions de voyage imposées à Gaza.
Cette mobilité lui permettait de jouer un rôle crucial en tant que négociateur dans les pourparlers de cessez-le-feu et de maintenir des contacts avec l'Iran.

Le Hamas appelle à une journée mondiale de soutien
À l'occasion du premier anniversaire de l'assassinat d'Haniyeh, le Hamas a déclaré en ce sens dans un communiqué : “Que le dimanche 3 août soit une journée mondiale de soutien à Gaza, à Jérusalem, à la mosquée Al-Aqsa et aux prisonniers en Palestine, en réponse à l'appel du martyr de la Palestine et de la nation, le guide Ismaïl Haniyeh (Abou al-Abd)”.
“C'est une question de loyauté envers le leader martyr Ismail Haniyeh que nous continuions à affirmer son appel à notre peuple, à notre nation et aux peuples libres du monde entier (...) et à poursuivre le mouvement jusqu'à ce que la guerre d'extermination et de famine contre notre peuple dans la bande de Gaza cesse, jusqu'à ce que l'occupation soit expulsée de toute notre terre, et jusqu'à ce que notre peuple obtienne sa liberté”, indique le communiqué du Hamas publié sur Telegram.
Né le 29 janvier 1963 dans le camp de réfugiés d'al-Shati, dans la bande de Gaza, Ismaïl Haniyeh a commencé sa carrière politique en se rapprochant du fondateur du Hamas, le cheikh Ahmed Yassine, et en rejoignant le groupe paramilitaire pendant la première Intifada, à la fin des années 1980.
Surnommé Abu al-Abd, il a été nommé membre de l'équipe secrète de "direction collective" en 2004, après que le cheikh Ahmed Yassin et Abdel Aziz Rantisi - les deux précédents dirigeants du Hamas - ont été tués par Israël. Il était une figure clé du mouvement palestinien.
Des enfants tués
Au moins 13 personnes ont été tuées et plusieurs autres blessées dans des frappes israéliennes sur la bande de Gaza tôt ce jeudi matin, ont indiqué des sources médicales à Anadolu.
L'armée israélienne a ciblé un appartement résidentiel appartenant à une famille palestinienne dans le nord de la ville de Gaza, tuant trois personnes et en blessant d'autres. La frappe a également provoqué un incendie sur les lieux.
Cinq personnes ont été tuées lorsque l’armée israélienne a bombardé des tentes abritant des Palestiniens déplacés à Deir al-Balah, dans le centre de la bande de Gaza.
Des frappes de drones israéliens ont tué cinq civils, dont quatre enfants, et blessé plus de 15 autres personnes dans la région d’Al-Mawasi, au sud de la ville de Khan Younès.
Ignorant les appels internationaux à un cessez-le-feu, l’armée israélienne poursuit une offensive brutale contre Gaza depuis le 7 octobre 2023, ayant déjà fait plus de 60 000 morts palestiniens. Les bombardements incessants ont dévasté l’enclave et provoqué des pénuries alimentaires massives.
Lundi, les organisations israéliennes B’Tselem et Médecins pour les droits de l’homme ont accusé Israël de commettre un génocide à Gaza, en dénonçant la destruction systématique de la société palestinienne et le démantèlement délibéré du système de santé local.
En novembre dernier, la Cour pénale internationale (CPI) a émis des mandats d’arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou et son ancien ministre de la Défense Yoav Gallant, pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité à Gaza.
Israël fait également l’objet d’une procédure pour génocide devant la Cour internationale de Justice (CIJ) pour sa guerre contre l’enclave palestinienne.