Les autorités belges vont transmettre à la Cour pénale internationale (CPI) une enquête ouverte il y a dix jours sur deux Israéliens accusés par plusieurs ONG d’avoir commis des crimes de guerre à Gaza, a annoncé mercredi le parquet fédéral.
Ce mercredi, le parquet fédéral a estimé plus judicieux de transmettre le dossier à la Cour pénale internationale sachant que cette juridiction “mène déjà actuellement une enquête sur de potentielles violations graves du droit international humanitaire commises sur les territoires palestiniens”, a-t-il expliqué.
Le parquet fédéral avait dans un premier temps estimé qu'il disposait d'une compétence universelle et il a fait auditionner par la police ces deux individus.
La Belgique dispose en effet d’une loi qui lui permet d’enquêter sur des faits réalisés en dehors du pays si ces faits sont des crimes de guerre ou de torture.

Deux soldats israéliens repérés dans un festival de musique belge
Les deux hommes ont été repérés sur les réseaux sociaux sur lesquels ils ont posté messages et photos lors de leur arrivée au festival de musique de Tomorrowland près d’Anvers mi-juillet, apparemment les deux hommes ont même fait flotter au-dessus de leur tête le drapeau de leur unité dans l’armée israélienne.
Après leur identification, plusieurs ONG belges ont porté plainte dont la Fondation Hind Rajab, de l’ONG Global Legal Action Network.
Selon les plaignants, les deux hommes feraient partie de la brigade Givati de l'armée israélienne et auraient participé à des tortures et à des attaques sur des civils, des hôpitaux et des maisons.
Après l’annonce du parquet fédéral, la Fondation a exhorté la CPI à publier rapidement des mandats d’arrêt à l’encontre de ces deux hommes.
Le ministère israélien des Affaires étrangères n’a pas commenté mais a, par contre, précisé que ces deux hommes sont un citoyen israélien et un soldat de l’armée israélienne.