EUROPE
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Chercheur bloqué à Gaza: les universités belges dénoncent une situation “humainement inacceptable”.
L’Université libre de Bruxelles dénonce la position du gouvernement belge qui ne veut pas évacuer un chercheur de Gaza. Ce scientifique palestinien a obtenu une bourse de l’ULB pour venir en Belgique mais il n’arrive pas à sortir de l’enclave.
Chercheur bloqué à Gaza: les universités belges dénoncent une situation “humainement inacceptable”.
Ahmed Alsalibi est doyen doyen de la Faculté de Technonologie de l'Israa University de Gaza, spécialisée dans les sciences appliquées / Others
31 juillet 2025

Ahmed Alsalibi a obtenu une bourse de la part de l’ULB pour venir travailler en Belgique dans le cadre du programme de bourse de l’ULB qui vient en aide aux chercheurs en danger. Ce chercheur gazaoui dispose donc d’un visa valable et était censé arriver en octobre 2024. Ahmed Alsalibi est le doyen de la Faculté de Technonologie de l’Université Israa de Gaza, spécialisée dans les sciences appliquées. 

Depuis neuf mois, il n’a pas réussi à sortir de l’enclave, et les autorités fédérales belges ne sont pas enclines à l’aider. Le Gazaoui a été retiré de la liste des personnes à qui venir en aide par les services des Affaires étrangères.
Les autorités se justifient ainsi, il ne répond pas aux critères. Il n’est pas de nationalité belge, sa famille proche ne réside pas en Belgique et il ne dispose pas du statut de réfugié. Ahmed Alsalibi a pourtant de la famille en Belgique mais pas assez proche selon les critères du gouvernement belge.

L’ULB a interpellé plusieurs fois l’ambassade belge de Tel Aviv mais en vain.

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Les universités belges se mobilisent pour un Gazaoui

Face à cette situation, la rectrice de l’ULB a écrit au ministre des Affaires étrangères. Annemie Schaus écrit son désarroi :  "Nous sommes effarés par cette situation humainement et moralement inacceptable, déplore la rectrice. Le cas d’Ahmed Alsalibi n’est pas isolé. Il incarne le drame silencieux vécu par des chercheurs étroitement liés à nos institutions et pourtant laissés-pour-compte. 

Les autres universités belges de Wallonie, de Bruxelles et toutes les universités flamandes appellent également l’état fédéral belge à reconsidérer sa position et à plus de flexibilité dans l’application des critères pour les chercheurs et scientifiques en danger.

Ahmed Alsalibi vit toujours à Gaza avec son épouse Rana (35 ans) et leur fils. Son université a été détruite par un bombardement. Il a déjà été contraint de fuir à six reprises. 

Dans son communiqué, l’Université rappelle que le Fonds de solidarité Khaled al-Asaad finance des bourses postdoctorales de deux ans pour des chercheurs en danger. Quatre chercheurs gazaouis en bénéficient. Deux d’entre eux sont arrivés à l’ULB mais attendent de pouvoir être rejoints par leur famille toujours au Caire. Un troisième est bloqué au Caire, en attente d’un visa pour son fils mineur et d’une évacuation du reste de sa famille nucléaire bloquée à Gaza. Le quatrième est Ahmed Alsalibi.

SOURCE:TRT français et agences
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