Malgré ces objections, Netanyahu aurait ordonné la frappe aérienne après que l’agence a refusé de mener une opération terrestre contre des hauts responsables du Hamas.
Barnea a mis en garde contre le risque de compromettre le rôle du Qatar en tant que médiateur, le pays hébergeant des dirigeants du Hamas depuis plus de dix ans.
Le chef d’état-major, le général de division Eyal Zamir, s’était également opposé au calendrier de la frappe, craignant qu’elle ne fasse échouer les négociations.
Nitzan Alon, principal négociateur militaire israélien pour les otages, a été écarté de la réunion par crainte qu’il ne s’oppose à une attaque pouvant mettre en danger les otages, indique le rapport.
Le ministre des Affaires stratégiques, Ron Dermer, et le ministre de la Défense, Israel Katz, ont soutenu la décision de Netanyahu, selon une source israélienne ; Israël estimant que ses relations avec le Qatar pourraient être rétablies avec le temps.
“Israël n’a pas atteint son objectif”
Mardi, 15 avions de guerre israéliens ont lancé dix missiles sur un site à Doha où des dirigeants du Hamas étaient supposément réunis.
Le groupe palestinien a confirmé que son haut responsable Khalil al-Hayya a survécu, mais plusieurs aides, proches et un officier qatari ont été tués.
“Israël n’a pas touché les personnes qu’il voulait”, selon une source proche du dossier.
Les frappes aériennes ont perturbé les négociations sur la libération de 48 otages israéliens à Gaza, médiées par des responsables américains.
Le Qatar a condamné la frappe comme un “terrorisme d’État” et une violation de sa souveraineté, exigeant que Israël rende des comptes.
Le Conseil de sécurité de l’ONU, soutenu par les États-Unis, a publié une déclaration dénonçant l’attaque et soulignant l’importance de la stabilité régionale.
La Russie a qualifié la frappe de “violation flagrante” de la Charte des Nations unies, tandis que les Émirats arabes unis ont convoqué l’ambassadeur d’Israël, qualifiant l’opération de “lâche”.
La France, l’Allemagne, la Turquie et plusieurs pays à majorité musulmane ont également condamné la frappe, avertissant qu’elle pourrait exacerber les tensions régionales.
