Selon l’OCDE, 48 % des jeunes adultes des pays membres sont diplômés de l’enseignement supérieur, contre 27 % en 2000. L’Irlande et la Norvège enregistrent les plus fortes progressions, suivies par la Colombie, le Costa Rica, l’Espagne, la Grèce, l’Italie, le Mexique, le Portugal et la Turquie.
Mais malgré l’augmentation du nombre de diplômés, l’organisation souligne que les diplômes ne garantissent pas toujours des compétences solides. Dans la plupart des pays industrialisés, les acquis en lecture et en mathématiques stagnent ou régressent depuis une décennie.
“Pas les compétences d’un enfant de 10 ans”
Selon l’OCDE, 40 % des employeurs font état d’une pénurie de compétences. L’organisation recommande alors le développement de formations courtes et certifiantes, accessibles tout au long de la vie, pour mieux répondre aux évolutions technologiques, notamment dans le contexte de l’intelligence artificielle.
En France, certains adultes “n’ont pas les compétences en littératie d’un enfant de 10 ans”, a déclaré Andreas Schleicher, directeur du département Éducation et compétences de l’OCDE.
Cependant, le rapport rappelle que les diplômes du supérieur restent avantageux : en moyenne, un titulaire de licence gagne 39 % de plus qu’un diplômé du secondaire. L’écart est encore plus marqué pour les détenteurs d’un master.
L’accès à l’enseignement supérieur demeure très inégalitaire. Les enfants de diplômés ont beaucoup plus de chances d’obtenir un diplôme que ceux dont les parents n’ont pas fait d’études.
Au Danemark et en Corée, 40 % des jeunes dont les parents n’ont pas achevé le secondaire décrochent malgré tout un diplôme du supérieur, contre seulement 7 % en Hongrie et en Lituanie.
Le rapport cite enfin le système britannique de prêts étudiants comme un modèle limitant les inégalités : le remboursement n’est exigé qu’au-delà d’un certain niveau de rémunération, ce qui sécurise les étudiants issus de milieux modestes.