Israël, selon le Comité, aurait dû adopter des mesures spécifiques pour protéger les enfants handicapés contre les attaques et mettre en œuvre des protocoles d'évacuation tenant compte des personnes handicapées.
Évacuations impossibles pour les personnes vulnérables
Les experts du CDPH estiment que les ordres d'évacuation israéliens à Gaza "ne parviennent souvent pas" aux personnes ayant des déficiences auditives ou visuelles, ce qui "rend l'évacuation impossible".
Ils font également état de "personnes handicapées contraintes de fuir dans des conditions dangereuses et indignes, comme ramper dans le sable ou dans la boue, sans aide à la mobilité".
Le Comité a déterminé que pas moins de 83% des personnes handicapées avaient perdu leurs dispositifs d'assistance, et que la plupart n'étaient pas en mesure de trouver des alternatives comme des charrettes à âne.
Les obstacles physiques, tels que les décombres d'immeubles ou d'infrastructures, et la perte d'aides à la mobilité, ont également empêché les personnes d'atteindre les nouveaux points de distribution d'aide.
Les experts ont exprimé leur inquiétude de voir des dispositifs comme les fauteuils roulants, déambulateurs, cannes, attelles et autres prothèses considérés par les autorités israéliennes comme des "articles à double usage", donc également offensifs, et ne soient donc pas inclus dans les envois d'aide.
Le Comité a par ailleurs indiqué que les restrictions sur l'aide humanitaire entrant dans la bande de Gaza avaient un impact disproportionné sur les personnes handicapées dont "beaucoup restent sans nourriture, eau potable ou assainissement, et dépendent des autres pour leur survie".
Le CDPH a appelé à la livraison d'une "aide humanitaire massive aux personnes handicapées" touchées par la guerre, tout en insistant sur le fait que toutes les parties devaient adopter des mesures de protection pour les personnes handicapées afin de prévenir "de nouvelles violences, préjudices, décès et privations de droits".
Selon le Comité, entre le 7 octobre 2023 et le 21 août 2024, au moins 157 114 personnes ont été blessées dans la bande de Gaza, dont plus de 25% risquent de souffrir d'incapacités permanentes.