Au moins sept personnes ont été tuées et de nombreuses autres blessées lors des récentes manifestations anti-gouvernementales dans la capitale togolaise, Lomé, selon les estimations fournies à la presse par des groupes civiques dimanche.
Des groupes militants et des organisations de défense des droits de l'homme dénonçant "les abus commis par des membres des forces de sécurité togolaises et des milices" ont déclaré que sept corps avaient été retrouvés dans des cours d’eau de la capitale.
Les autorités togolaises n'ont pas encore fourni de bilan officiel des manifestations de fin juin, mais une unité de gendarmerie a mentionné deux décès par noyade.

Les manifestations sont rares au Togo, où le président Faure Gnassingbé maintient son emprise sur le pouvoir depuis 2005, succédant à son père qui a dirigé le pays pendant près de quatre décennies.
Des dizaines de personnes arrêtées
Mais jeudi matin, de petits groupes de manifestants, comptant jusqu'à quelques dizaines de personnes, ont bloqué des rues, brûlé des pneus et érigé des barricades en bois dans la capitale, où de nombreux commerces sont restés fermés.
Les manifestants protestent contre une répression des voix critiques, la hausse des prix de l'électricité et une réforme constitutionnelle qui a permis à Gnassingbé, aujourd'hui âgé de 59 ans, de consolider davantage son pouvoir.

Les 5 et 6 juin, la police a arrêté environ 50 manifestants, principalement des jeunes. La plupart ont depuis été libérés.