Les représentants de la RDC et du Rwanda ont paraphé un accord de paix visant à mettre fin au conflit dans l'est de la RDC. Le document sera officiellement signé le 27 juin, selon une déclaration conjointe publiée mercredi.
Le texte, qui s'appuie sur une déclaration de principes signée en avril, "comprend des dispositions sur le respect de l'intégrité territoriale et l'interdiction des hostilités" dans l'est de la RDC, selon la déclaration publiée par les deux nations, ainsi que par les États-Unis et le Qatar, qui ont agi en tant que médiateurs.
Le secrétaire d'État américain, Marco Rubio, assistera à la signature à Washington plus tard ce mois-ci, précise la déclaration.

Intégration des rebelles
Le texte inclut également des dispositions sur le "désengagement, le désarmement et l'intégration conditionnelle des groupes armés non étatiques".
Le groupe rebelle anti-gouvernemental M23 – que des experts américains et de l'ONU accusent de recevoir un soutien militaire de Kigali – a lancé une offensive éclair au début de l'année dans l'est de la RDC.
Il a pris le contrôle de Goma fin janvier, suivi de la ville de Bukavu, et a mis en place des structures de gouvernance dans les régions sous son contrôle. Des milliers de personnes ont été tuées.

L'est de la RDC, riche en ressources naturelles et frontalier du Rwanda, est en proie à des violences depuis trois décennies, avec une recrudescence depuis que le M23 a repris son offensive fin 2021.
Implication de Kigali
Le Rwanda avait déclaré le mois dernier qu'un accord de paix définitif pour mettre fin à la crise avec son voisin serait signé à la mi-juin à Washington.
Kigali nie offrir un soutien militaire au M23 mais affirme que sa sécurité est depuis longtemps menacée par des groupes armés dans l'est de la RDC, notamment les FDLR, un groupe créé par des Hutus ethniques ayant massacré des Tutsis lors du génocide rwandais de 1994.