MOYEN-ORIENT
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Gaza: les États-Unis apportent un soutien tacite à la réoccupation israélienne
Trump, Rubio et Vance s’alignent avec Israël, en ne s’opposant pas au projet de Netanyahu de réoccuper Gaza. Les forces israéliennes contrôlent déjà 75 % de l’enclave assiégée.
Gaza: les États-Unis apportent un soutien tacite à la réoccupation israélienne
Le président Donald Trump rencontre le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu à la Maison-Blanche [photo d’archives] / AP
9 août 2025

Les États-Unis ont discrètement soutenu Israël alors que celui-ci s’apprête à élargir son offensive génocidaire, en réoccupant Gaza. Le président américain Donald Trump a déclaré que la décision relevait des dirigeants israéliens.

“Cela dépendra essentiellement d’Israël”, a-t-il affirmé mardi, interrogé sur son soutien au plan controversé du Premier ministre Benyamin Netanyahu de pousser plus loin l’offensive dans la ville de Gaza.

Jeudi, le secrétaire d’État américain Marco Rubio a tenu le même discours sur la chaîne catholique EWTN : “En fin de compte, ce qu’Israël doit faire pour sa sécurité sera déterminé par Israël”.

En RelationTRT Global - Israël se prépare à l’invasion de Gaza, malgré la réprobation internationale


Ces déclarations marquent un tournant par rapport aux tentatives antérieures de médiation en faveur d’un cessez-le-feu.

Les négociations ayant échoué en raison de l’intransigeance israélienne, l’administration Trump semble avoir pleinement adopté la stratégie israélienne de poursuite de la guerre.

Vendredi, le vice-président JD Vance a réitéré ce message lors d’une rencontre avec le ministre britannique des Affaires étrangères, David Lammy.

Feu vert du cabinet de guerre israélien

Jeudi, le cabinet de guerre israélien a donné son aval à une offensive terrestre visant notamment Gaza-Ville et plusieurs camps de réfugiés où seraient détenus des captifs.
L’armée israélienne a appelé à de nouvelles expulsions dans ces zones, alimentant les craintes d’une nouvelle escalade.

Malgré les pressions internationales — y compris les avertissements de dirigeants européens et arabes à renoncer à l’élargissement de l’invasion —, Washington ne s’y est pas opposé publiquement.

L’envoyé spécial de Trump, Steve Witkoff, a rencontré Netanyahu la semaine dernière.
Si les détails de l’entretien n’ont pas été divulgués, la visite a précédé la décision israélienne d’étendre son offensive.

Parallèlement, l’ambassadeur américain en Israël, Mike Huckabee, a défendu le gouvernement israélien en rejetant les critiques internationales.

“Alors Israël devrait se rendre au Hamas et le nourrir alors que des otages israéliens sont affamés ?” a-t-il écrit sur les réseaux sociaux, comparant les appels à la retenue à “nourrir les nazis” pendant la Seconde Guerre mondiale.

Réunion du Conseil de sécurité de l’ONU

Le Conseil de sécurité des Nations unies (CSNU) discutera dimanche — et non samedi — de la décision d’Israël d’occuper Gaza-Ville.

Des sources diplomatiques ont indiqué à l’agence Anadolu que la date de la réunion d’urgence avait été modifiée.

Initialement prévue samedi, la session se tiendra finalement le 10 août à 10h (heure locale). Aucune explication n’a été donnée pour ce changement.

Selon les mêmes sources, le Royaume-Uni, le Danemark, la France, la Grèce et la Slovénie ont demandé la tenue de cette session d’urgence.

Après la décision d’Israël d’occuper Gaza-Ville, la réunion a été approuvée par tous les membres du Conseil de sécurité, à l’exception du Panama — qui en assure actuellement la présidence — et des États-Unis.

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