FRANCE
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La France envisage de ne plus reconnaître les nouveaux passeports algériens
Le ministère français de l’Intérieur étudie la possibilité de ne pas reconnaître certains passeports algériens récemment délivrés, notamment ceux attribués dans des procédures d’urgence, selon plusieurs sources proches du dossier.
La France envisage de ne plus reconnaître les nouveaux passeports algériens
Le ministère français de l’Intérieur considère que ces passeports pourraient faciliter des démarches de régularisation en France. / Reuters
24 juillet 2025

Selon les informations d’Europe 1, cette mesure intervient après l’annonce par le gouvernement algérien d’un assouplissement des conditions d’obtention des passeports pour ses ressortissants vivant à l’étranger, y compris ceux en situation irrégulière.

Le président algérien Abdelmadjid Tebboune a annoncé que tous les citoyens algériens, y compris en situation irrégulière à l’étranger, pourront obtenir un passeport valable dix ans.

L’Algérie prévoit également la possibilité de délivrer, par ses consulats, des passeports d’urgence d’une validité d’un an, avec des exigences documentaires réduites.

Le ministère français de l’Intérieur considère que ces passeports pourraient faciliter des démarches de régularisation en France et rendre plus difficile l’éloignement des personnes visées par une obligation de quitter le territoire. 

Il s’interroge donc sur la possibilité de ne pas reconnaître ces documents dans certaines conditions.

“Centaines de passeports”

À Toulouse, des élus locaux ont récemment signalé une hausse importante du nombre de passeports délivrés par le consulat algérien. 

Le sénateur Bruno Retailleau a affirmé dans Le Figaro que “des centaines de passeports auraient été délivrés à des étrangers en situation irrégulière”. 

En réponse, le ministère de l’Intérieur aurait demandé aux préfets de ne pas prendre en compte ces passeports dans les procédures de régularisation.

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Cette situation s’inscrit dans un contexte de relations tendues entre la France et l’Algérie, marqué par des désaccords sur les questions migratoires et consulaires. 

Le ministre de l’Intérieur avait proposé une remise en cause des accords bilatéraux de 1968, qui régissent les conditions de circulation et de séjour des ressortissants algériens en France.

Il a également évoqué une possible suspension des discussions entre l’Union européenne et l’Algérie sur un futur accord d’association, en réponse à cette évolution des pratiques consulaires algériennes.

SOURCE:TRT français et agences
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