Le président américain Donald Trump s’est entretenu avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu à la Maison Blanche, sans que l’on sache précisément si les deux dirigeants sont véritablement engagés en faveur d’une trêve à Gaza.
Ils ont plutôt vanté leur proposition controversée de refouler les Palestiniens assiégés vers les pays voisins. Le Premier ministre israélien a même annoncé avoir présenté la nomination du président américain pour le prix Nobel de la paix, en lui remettant la lettre qu'il a envoyée au comité Nobel.
Netanyahu a insisté qu'Israël travaillait avec les Etats-Unis pour identifier les pays qui pourraient “offrir aux Palestiniens un avenir meilleur”.
“Si les gens veulent rester, ils peuvent rester, mais s’ils veulent partir, ils doivent pouvoir le faire. Nous travaillons en étroite collaboration avec les Etats-Unis pour trouver des pays qui chercheront à réaliser ce qu’ils ont toujours dit vouloir, c’est-à-dire offrir aux Palestiniens un avenir meilleur”, a-t-il ajouté excluant catégoriquement la création d’un Etat palestinien souverain.
Le dirigeant israélien a ajouté que la paix pouvait être obtenue avec les Palestiniens qui ne cherchent pas la destruction d'Israël, mais a souligné que “le pouvoir souverain de la sécurité reste toujours entre nos mains”.
"Je ne pense pas qu'il y ait de blocage. Je pense que les choses se passent très bien", a déclaré pour sa part M. Trump aux journalistes au début du dîner, en réponse à une question sur les obstacles à la conclusion d'un accord de paix.
"Ils veulent une rencontre et ils veulent ce cessez-le-feu", a-t-il dit. Auparavant, la porte-parole de la Maison Blanche, Karoline Leavitt, avait indiqué que "la priorité absolue du président au Moyen-Orient est de mettre fin à la guerre à Gaza et le retour de tous les otages".
Signaux divergents
Sur un autre ton, le ministre israélien de la défense, Israël Katz, a déclaré lundi, lors d’un briefing devant la presse, avoir donné instruction à l’armée israélienne d’élaborer un plan visant à établir une “ville humanitaire“ à Rafah pour abriter l’ensemble de la population de la bande de Gaza. Un idée battue en brèche par le bureau du chef d’état-major, Eyal Zamir.
Sur le terrain, les forces israéliennes disent avoir perdu cinq soldats à Gaza. Les négociateurs israéliens et le Hamas, de leur côté, continuent des pourparlers indirects au Qatar en vue d'un cessez-le-feu à Gaza sur fond de désaccords.
Alors que le mouvement palestinien exige un retrait complet, Israël insiste pour conserver une “zone de sécurité” incluant la ville de Rafah, au sud, et le corridor de Morag, qui sépare Rafah de Khan Younès.
La guerre d'Israël contre Gaza a fait au moins 57 523 morts et 136 617 blessés, selon le ministère de la Santé de Gaza. On estime que 1 139 personnes ont été tuées en Israël.
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