POLITIQUE
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Manuel Valls en Nouvelle-Calédonie: mission sauvetage de l’accord de Bougival
Valls cherche à éviter une nouvelle crise politique et rétablir un dialogue durable entre loyalistes et indépendantistes.
Manuel Valls en Nouvelle-Calédonie: mission sauvetage de l’accord de Bougival
Le ministre Manuel Valls lors d'une session de questions au gouvernement à l'Assemblée nationale / Reuters
il y a 9 heures

Le ministre des Outre-mer, Manuel Valls, est arrivé ce mardi en Nouvelle-Calédonie pour tenter de sauver l’accord de Bougival, un projet politique signé en juillet dernier entre l’État français et les partis politiques locaux. Cet accord visait à poser les bases du futur statut institutionnel de la collectivité, en offrant une troisième voie entre l’indépendance totale et l’intégration complète à la France.

Cependant, le 13 août courant, le Front de libération nationale kanak et socialiste (FLNKS) a formellement rejeté l’accord, le qualifiant d’”incompatible avec les acquis et fondamentaux de notre lutte”. Cette décision a mis en péril la mise en œuvre de l’accord, qui devait être validé par un référendum local prévu en février 2026. 

“Je vais en Nouvelle-Calédonie pour expliquer, préciser, compléter, convaincre autant que nécessaire. Je ne veux pas passer en force. Mais il n’y a pas d’alternative crédible à Bougival”, a déclaré Manuel Valls avant son départ.

Et d’ajouter : “L’accord de Bougival doit se mettre en œuvre et il va se mettre en œuvre. Sans cela, c’est tout l’édifice politique, économique et social de la Nouvelle-Calédonie qui s’effondrerait”.

Durant sa visite, le ministre rencontrera les sénateurs coutumiers, les maires et les présidents de provinces pour poursuivre le dialogue autour de l’accord. Jeudi 21 août, il installera officiellement un comité de rédaction chargé de traduire en textes de loi les dispositions de l’accord. Il se rendra également dans la province Nord pour échanger avec les élus locaux.

L’accord de Bougival prévoit notamment la création d’un État de Nouvelle-Calédonie doté d’une loi fondamentale, d’une nationalité calédonienne et de compétences en relations internationales. Il prévoit également un transfert progressif des compétences régaliennes de l’État vers la collectivité, sous réserve de l’accord du Congrès calédonien et d’un référendum local.

Malgré le rejet du FLNKS, certains partis indépendantistes, tels que l’Union nationale pour l’indépendance (UNI), continuent de défendre l’accord, estimant qu’il constitue un pas en avant vers l’indépendance. Jean-Pierre Djaïwé, porte-parole du Parti de libération kanak (Palika), a déclaré : “Bougival, c’est un pas en avant vers l’indépendance”.

La visite de Manuel Valls est perçue comme une ultime tentative pour sauver l’accord de Bougival et éviter une nouvelle crise politique en Nouvelle-Calédonie. Le ministre espère convaincre les partis politiques locaux de l’importance de cet accord pour l’avenir du territoire.

 

SOURCE:TRT français et agences
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