SAHEL
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Mali : cinq ans après le coup d’État, le pays toujours en proie à l’instabilité
Il y a cinq ans, le 18 août 2020, au Mali, les militaires renversaient le président Ibrahim Boubacar Keïta. Cinq ans après, quel est leur bilan ?
Mali : cinq ans après le coup d’État, le pays toujours en proie à l’instabilité
Dans la province de Ségou, au centre du pays, des élus ont appelé à l'aide car leurs villages étaient contrôlés par des groupes armés / AA
18 août 2025

Peu après le coup d’État d’août 2020, les nouveaux dirigeants maliens affirmaient ne pas vouloir s’accrocher au pouvoir. Pourtant, cinq ans plus tard, le général Assimi Goïta s’apprête à prolonger son règne pour un nouveau mandat de cinq ans.


Ainsi, en mai dernier, les partis politiques ont été dissous, et en juin, le Conseil des ministres du Mali a adopté un projet de loi accordant au chef de la junte militaire cinq années supplémentaires au pouvoir, un mandat qui serait de plus renouvelable. 

Le pouvoir justifiait cette décision dans un communiqué par le besoin de stabilité. “Comme les autres pays de l’AES, nous devons continuer la transition pour réaliser la pacification totale de nos pays“, a-t-il affirmé.

Initialement, la transition devait prendre fin en mars 2024 avec un retour à un régime civil, mais les élections ont été reportées et aucune nouvelle date n'a été fixée.


La menace terroriste toujours vive au Mali

La semaine dernière, une cinquantaine de personnes ont été arrêtées, accusées de vouloir déstabiliser le Mali. Parmi elles, un Français accusé de travailler pour les services de renseignements de son pays. 

Mais l’autre grand chantier qui occupe les nouveaux dirigeants du pays est la lutte contre le terrorisme. Après leur arrivée au pouvoir, les militaires ont également promis une amélioration de la sécurité et une lutte plus efficace contre les terroristes. Pour mener ce combat, Bamako s’est rapproché de la  Russie  pour renforcer sa lutte. La ville de Kidal a ainsi été reprise, mais plusieurs localités du nord du pays sont toujours contrôlées par les groupes armés, qui détiennent encore une centaine d’otages.

Face à ces défis, Bamako s’est rapproché de ses voisins sahéliens, le Burkina Faso et le Niger, avec lesquels il a fondé l’Alliance des États du Sahel (AES) en septembre 2023 pour mieux coordonner leur lutte contre les mouvements terroristes. Ils ont également claqué la porte de la CEDEAO (Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest). 

SOURCE:TRT français et agences
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