MOYEN-ORIENT
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Levée des sanctions américaines pour la Syrie, une bouffée d’air pour le pays
Donald Trump a signé un décret mettant fin aux sanctions américaines imposées à la Syrie depuis 2004, alors qu'Israël envisage de renouer ses relations avec la Syrie.
Levée des sanctions américaines pour la Syrie, une bouffée d’air pour le pays
Les sanctions économiques ont touchés le système bancaire. Ici des liasses de billets syrien à la banque centrale / Reuters
1 juillet 2025

Le président américain Donald Trump a officiellement levé les sanctions américaines contre la Syrie, dans l’espoir de réintégrer ce pays ravagé par la guerre dans l'économie mondiale, alors qu'Israël envisage de renouer des relations avec Damas. 

Dans un décret signé lundi, Donald Trump a mis fin aux sanctions américaines imposées à la Syrie depuis 2004, lesquelles avaient touché la plupart des institutions d’Etat, notamment la banque centrale.

La Syrie s’est félicitée de la décision de Trump. “Nous saluons la levée de la majorité des sanctions imposées à la République arabe syrienne en vertu de la décision exécutive historique signée par le président Trump”, a déclaré le ministre syrien des Affaires étrangères, Assaad al-Chaibani, dans un message publié sur X. 

Le ministre syrien a indiqué que “les portes tant attendues de la reconstruction et du développement sont maintenant ouvertes avec la levée de cet obstacle majeur à la reprise économique”, ajoutant que cette décision permettrait la réhabilitation des infrastructures vitales et créerait les conditions nécessaires au retour des Syriens déplacés dans leur patrie, en toute sécurité et dans la dignité.

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Le président américain a, lui, déclaré soutenir la Syrie : “Les États-Unis s'engagent à soutenir une Syrie stable, unifiée et en paix avec elle-même et ses voisins”, a déclaré Donald Trump dans le décret publié sur le compte officiel de réponse rapide de la Maison Blanche.

L’Union européenne a également levé la plupart des sanctions imposées à la Syrie fin mai.

Lors de la chute de Bachar Al Assad, 90% de la population syrienne vivait sous le seuil de pauvreté.

Une levée des sanctions américaines et un pas de la part d’Israël

En mai dernier, Donald Trump a annoncé, lors d'un forum d'investissement à Riyad, qu'il allait lever les sanctions imposées à la Syrie. Un jour plus tard, il a tenu une réunion historique avec le président syrien Ahmed al-Charaa en Arabie saoudite, la première rencontre entre un dirigeant américain et un dirigeant syrien en 25 ans. Le président turc Recep Tayyip Erdogan a participé à cette réunion en ligne.

Depuis, Washington a assoupli la plupart de ses sanctions pour faciliter le retour de la Syrie dans le système financier international, répondant aux appels de la Turquie et de l’Arabie saoudite. 

Le département d'Etat a également délivré une dérogation au titre de la "loi César" sur la protection des civils en Syrie. Cette loi de 2020 prévoyait des sanctions sévères contre toute entité ou entreprise coopérant avec le pouvoir déchu de Bachar al-Assad.

Selon le décret publié, les Etats-Unis ont maintenu les sanctions visant Al Assad, qui a fui en Russie, ses associés, les auteurs de violations des droits de l'Homme, les trafiquants de drogue et personnes liées à l’organisation terroriste Daesh.

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La décision américaine est suivie d’un pas israélien envers la Syrie. Le ministre israélien des Affaires étrangères, Gideon Saar, a affirmé, lundi, qu'Israël était "intéressé" par une normalisation de ses relations avec la Syrie et le Liban dans le cadre des accords d'Abraham de 2020 mais il a également promis de maintenir l’emprise d'Israël sur le plateau du Golan syrien occupé dans le cadre de tout futur accord avec la Syrie.

“Israël a régné sur le plateau du Golan il y a plus de 40 ans, et il restera une partie d'Israël en vertu de tout accord de paix", a déclaré Sa'ar lors d'une conférence de presse conjointe avec son homologue autrichien, Beate Meinl-Reisinger, à Jérusalem-Ouest.

Depuis 1967, Israël a occupé la majorité des hauteurs du Golan syrien.

Après la chute du régime d'Al Assad l'année dernière, Tel Aviv a étendu son occupation à la soi-disant “zone tampon” syrienne et a déclaré l'accord de désengagement de 1974 avec la Syrie.

"Nous avons intérêt à inclure des pays tels que nos voisins, la Syrie et le Liban, dans le cercle de la paix et de la normalisation", sur la base des "Accords d'Abraham", a-t-il ajouté, sans donner plus d’informations.

Dimanche, Trump a déclaré que certains pays ont exprimé leur intérêt à rejoindre ces accords de normalisation entre les pays arabes et Israël.

En 2020, les Émirats arabes unis, Bahreïn, le Soudan et le Maroc ont signé ces

SOURCE:TRT français et agences
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