Des avions de combat israéliens ont frappé l'hôpital baptiste Al-Ahli, dans le centre de Gaza, tôt ce dimanche, détruisant son principal bâtiment d'accueil et le rendant inutilisable, alors que les raids aériens israéliens se poursuivent sur l'enclave assiégée.
Selon le correspondant d'Anadolu sur place, deux missiles ont touché le service d'accueil, provoquant des incendies et de graves dommages au service des urgences, au laboratoire et à la pharmacie.
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Le personnel médical présent sur place a confirmé que l'hôpital avait été mis hors service et ne pouvait plus accueillir les victimes des frappes aériennes incessantes.
L'hôpital, situé dans le quartier de Zeitoun à Gaza-ville, est une ressource vitale pour plus d'un million de Palestiniens des gouvernorats de Gaza et du nord de la bande de Gaza, notamment après la destruction de plusieurs grands hôpitaux de la bande de Gaza depuis octobre 2023.
“Crime de guerre horrible”
Dans un communiqué, le Bureau des médias de Gaza a déclaré qu'Israël avait “commis un nouveau crime de guerre horrible” en frappant un établissement abritant des patients, des civils blessés et du personnel médical.
“Cette agression lâche n'est pas la première du genre”, a-t-il ajouté, rappelant les 471 morts et des centaines de blessés parmi les Palestiniens du bombardement du même hôpital le 17 octobre 2023.
“Cette agression lâche n'est pas la première du genre”
Bureau des médias de Gaza
Le bureau a accusé Israël de “ciblage délibéré des établissements de santé dans le cadre d'une campagne systématique visant à effondrer le système de santé de Gaza”.
Il a également tenu Israël, les États-Unis et les gouvernements européens, dont le Royaume-Uni, l'Allemagne et la France, pleinement responsables de cette dernière attaque.
Sur le terrain, aucun répit dans les bombardements israéliens. Au moins 20 personnes ont été tuées dans les frappes israéliennes incessantes sur la bande de Gaza depuis l'aube, dans les zones nord, centre et sud.
Pour sa part, le Hamas a déclaré avoir tiré trois roquettes depuis la bande de Gaza vers Israël, tandis que l'armée israélienne a affirmé que son aviation les avait interceptées. Aucune victime n'a été signalée.
Du reste, Tel Aviv a ordonné aux habitants du sud de Khan Younis et du centre de Nuseirat de quitter immédiatement la ville, les avertissant d'attaques imminentes “avec une grande force”.
Timides négociations diplomatiques
Au volet diplomatique, le Hamas a annoncé qu'une délégation, dirigée par le haut responsable Khalil Al-Hayya, s'est rendue au Caire pour rencontrer les médiateurs égyptiens et qataris afin de parvenir à un accord et de mettre fin à l'offensive israélienne contre Gaza assiégée.
“Des réunions et des suivis auront lieu avec nos frères, les médiateurs du Qatar et de l'Égypte, dans le cadre des efforts continus visant à parvenir à un accord et à mettre fin à l'agression sioniste contre notre peuple”, a déclaré le groupe de résistance palestinien sur Telegram.
Plus de 50 900 Palestiniens, pour la plupart des femmes et des enfants, ont déjà été tués à Gaza dans le cadre de l'offensive israélienne brutale entamée en octobre 2023.
La Cour pénale internationale a émis des mandats d'arrêt en novembre 2024 contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ancien ministre de la Défense Yoav Gallant pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité à Gaza.
Israël est également poursuivi pour génocide devant la Cour internationale de Justice pour sa guerre contre l'enclave.