Selon plusieurs médias, Israël et les Etats-Unis s'opposent à l'extension du mandat de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (FINUL), déployée à la frontière libanaise avec Israël depuis 1978.
La résolution qui sera étudiée lundi 25 août prolongerait le mandat de la FINUL jusqu'au 31 août 2026, tout en exprimant "l'intention (du Conseil) de travailler à un retrait". Cette année supplémentaire devrait permettre au gouvernement libanais d’asseoir sa reprise de contrôle sur le sud du pays.
Le gouvernement libanais a officiellement demandé ce mardi le maintien de la force d’interposition au nom de la stabilité du pays. "Toute limitation temporelle du mandat de la FINUL (...) aurait un impact négatif sur la situation, alors qu'Israël continue d'occuper certaines portions du territoire libanais", a déclaré le président libanais Joseph Aoun.
Le cessez-le-feu signé prévoit un retour de l’armée libanaise dans le sud et le désarmement du Hezbollah. Le cabinet libanais (gouvernement) a chargé la semaine dernière l’armée d’élaborer un plan complet de désarmement et a appelé à un contrôle exclusif de toutes les armes par l’État mais le secrétaire général du Hezbollah libanais, Naim Qassem, a déclaré vendredi dernier que son mouvement ne remettrait pas ses armes tant qu’Israël continuerait d’exister.
Il a tenu ces propos dans un discours télévisé à l’occasion de la commémoration du 40e jour du décès d’Imam Hussein, dans la ville orientale libanaise de Baalbek.
Israël ne respecte pas le cessez-le-feu signé avec le Liban
Selon les termes de l’accord de cessez-le-feu signé en novembre 2024, Israël doit quitter le Liban. Or, celui-ci maintient des troupes dans cinq positions frontalières jugées stratégiques et mène quotidiennement des frappes aériennes sur le territoire libanais comme la Békaa et la banlieue sud de Beyrouth, régions situées bien au-delà de cette zone tampon.
L’armée israélienne fait même des incursions en territoire libanais pour détruire des infrastructures ou des maisons.
L’armée israélienne interdit le retour des déplacés dans une trentaine de villages, la population ne peut retourner chez elle et ne peut reconstruire. Israël instaure de fait une zone tampon dans cette zone.
Cette région a été attaquée maintes fois par Israël entre septembre 2023 et septembre 2024, puis Tel Aviv a lancé une guerre totale contre le pays du Cèdre faisant plus de 4 000 morts et environ 17 000 blessés.