Le ministre britannique des Affaires étrangères, David Lammy, a déclaré dimanche que le plan marocain pour le Sahara occidental est la solution la “plus crédible”, rompant ainsi avec sa position traditionnelle.
Dans un communiqué du ministère des Affaires étrangères, Alger dit regretter la position britannique, tout en rappelant que “ce plan qui a aujourd’hui 18 ans n’a jamais été soumis à l’approbation des Sahraouis”.
Le communiqué algérien souligne cependant que le Royaume-Uni n’a pas “apporté son soutien à la prétendue souveraineté marocaine sur le territoire.” Le secrétaire d’état britannique a aussi réaffirmé le droit à l'autodétermination des peuples lors de la conférence de presse de dimanche.
Un soutien européen de plus en plus large au Maroc
Le Sahara occidental, une ancienne colonie espagnole jusqu'en 1975, est contrôlé en majeure partie par le Maroc mais considéré comme un territoire non autonome par les Nations unies.
Le Maroc a proposé une autonomie élargie pour la région en 2007, tandis que le Polisario, soutenu par l'Algérie, souhaite que le statut du territoire soit déterminé par référendum.
Un cessez-le-feu y avait été conclu en 1991 et une mission de l'ONU devait y organiser un référendum d'autodétermination qui ne s'est jamais concrétisé.
La reconnaissance de la “souveraineté du Maroc” sur cette région a engendré la crise diplomatique actuelle entre Paris et Alger après que le président Macron a reconnu la “souveraineté de Rabat” sur le Sahara occidental en juillet 2024.
L’Allemagne et l’Espagne soutiennent le plan de souveraineté marocain.