La République démocratique du Congo (RDC) est la première étape de la mission diplomatique dépêchée par Donald Trump, en pleine guerre et offensives des rebelles du M23 dans l’Est du pays.
Le conseiller principal américain s’est entretenu pendant plus d’une heure avec le président congolais, autour de la situation sécuritaire de la RDC et les perspectives économiques entre les Etats-Unis et la RDC.
Kinshasa a proposé début mars un accord minier à Washington contre une aide sécuritaire pour l’aider à combattre l’offensive des rebelles du M23.

Mossad Boulos, conseiller Afrique du président Donald Trump a indiqué l’intérêt américain pour cette offre: "Nous avons pris connaissance de la proposition de la RDC, et je suis heureux d'annoncer que le Président et moi avons convenu d'une voie à suivre pour son élaboration".
L’envoyé de Donald Trump, qui s’exprimait en français, a souligné devant la presse que Washington a “besoin d'un environnement plus propice aux affaires pour atteindre cet objectif”.
“Soyez assurés que des entreprises américaines opèrent en toute transparence et stimuleront les économies locales. Il s'agit d'investissements de plusieurs milliards de dollars. Il s'agit d'emplois, de transfert de connaissances et d'investissements dans l'infrastructure. Il ne peut y avoir de prospérité économique sans sécurité”, a-t-il soutenu devant la presse au sortir de l’entretien avec Tshisekedi.

Prochaines étapes, le Rwanda, le Kenya et l’Ouganda
Premier producteur mondial de cobalt, la RDC détient dans ses sous-sols au moins 60% des réserves mondiales de coltan. Deuxième plus vaste pays d'Afrique, le pays compte parmi les plus importants producteurs de lithium, tantale et uranium, des minerais rares essentiels aux technologies avancées.
La prochaine étape de la tournée américaine est le Rwanda, accusé de soutenir les rebelles qui ont lancé une offensive dans l’Est de la RDC. On ne sait pas si Washington compte s’impliquer dans ce dossier mais, comme l’a souligné l’envoyé de Donald Trump, un accord minier sans sécurité ne serait pas très intéressant.
Cette tournée américaine intervient alors que des négociations devraient avoir lieu mardi 9 avril entre la RDC et les rebelles du M23 sous l’égide du Qatar. Le M23 réclame depuis longtemps des négociations directes avec Kinshasa, ce que Félix Tshisekedi avait toujours refusé.
L’offensive des rebelles a déplacé des milliers de personnes, 67 000 se sont réfugiées au Burundi. Dans l’Est de la RDC, selon le Programme alimentaire mondiale, plus de 10 millions de personnes font face à une situation d’insécurité alimentaire aiguë, soit parce qu’elles ont été déplacées, soit parce que les récoltes ou le bétail ont été détruits pendant les récents combats.