Le chargé d'affaires français à Alger, convoqué au ministère des Affaires étrangères, a été informé de "la décision des autorités algériennes de mettre fin à la mise à disposition, à titre gracieux, de biens immobiliers appartenant à l'Etat algérien au profit de l'ambassade de France en Algérie", a indiqué dans un communiqué le ministère des Affaires étrangères.
Une note verbale transmise par Alger à Paris annonce aussi "le réexamen des baux, considérablement avantageux, contractés par l'ambassade" avec des établissements immobiliers publics en Algérie pour y héberger par exemple les instituts français ou des consulats présents dans le pays.

Le ministère a invité "la partie française à dépêcher une délégation à Alger pour entamer les discussions à ce sujet", selon le communiqué.
La France loue à des tarifs très avantageux, 61 biens en Algérie dont 18 hectares pour l'ambassade de France et 4 hectares pour la résidence de l'ambassadeur à Alger.
Selon l'agence Algérie Presse Service, le loyer pour l'ambassade est "insignifiant" et celui de la résidence appelée "Les Oliviers" a été d'un "franc symbolique" et "inchangé entre 1962 et août 2023".
Alger précise que "la représentation diplomatique algérienne en France ne bénéficie d'aucun avantage de cette même nature. En conséquence, l'action algérienne ainsi décidée vise à introduire l'équilibre et la réciprocité dans la relation algéro-française globale".
Les relations entre Paris et Alger traversent depuis l'été 2024 une crise sans précédent après la reconnaissance par la France d'un plan d'autonomie "sous souveraineté marocaine" pour le Sahara occidental.
La crise a été marquée par des expulsions de diplomates et fonctionnaires de part et d'autre et un gel de toutes les coopérations officielles.