Un raid aérien a touché en matinée un groupe de personnes qui patientaient devant un établissement médical de Deir al-Balah, faisant 17 morts dont huit enfants, a indiqué Mohammad al-Moughayyir, un responsable de la Défense civile palestinienne.
Plus au sud, à Khan Younès, trois enfants, dont le plus âgé avait cinq ans, ont été tués avec leur mère dans un autre bombardement, selon la famille.
Alors que des discussions indirectes sur une trêve ont lieu à Doha entre Israël et le Hamas, Netanyahu a aussi averti qu'Israël reprendrait la guerre en l'absence d'un accord de cessez-le-feu permanent, qu'il a conditionné au désarmement du mouvement palestinien.
Plus tôt, le Hamas a évoqué des pourparlers difficiles à Doha et affirmé son opposition à un accord de trêve qui maintiendrait une présence militaire d'Israël dans la bande de Gaza, dévastée par 21 mois de guerre.

"Au début d'un (éventuel) cessez-le-feu (de 60 jours), nous entamerons des négociations sur la fin définitive de la guerre", a dit Netanyahu dans une vidéo depuis les Etats-Unis, où il a rencontré à deux reprises le président Donald Trump.
Le dirigeant israélien a énuméré plusieurs conditions: "le Hamas doit déposer les armes, Gaza doit être démilitarisée, le Hamas ne doit plus avoir de capacités militaires ni de gouvernance".
L'accord de trêve en discussion à Doha porte sur une trêve de 60 jours, associée à la libération de dix otages vivants et au retour en Israël des dépouilles de neuf autres selon Washington.
Le Hamas a maintes fois dit exiger le retrait israélien de Gaza, des "garanties" sur le caractère permanent d'un cessez-le-feu et une reprise en main de l'aide humanitaire par l'ONU et des organisations internationales reconnues.
“Perpétuer l'occupation”
Dans un entretien au journal autrichien Die Presse, le ministre israélien des Affaires étrangères Gideon Saar a évoqué la libération de huit otages dans un premier temps, puis de deux autres au 50e jour de la trêve.
Il a par ailleurs estimé qu'un exil des dirigeants du Hamas pourrait "faire partie de la solution pour mettre fin à la guerre".
Le mouvement palestinien avait accusé mercredi Israël "d'intransigeance" aux négociations, menées depuis dimanche par le biais des médiateurs - Qatar, Etats-Unis, Egypte.
"Nous ne pouvons accepter que se perpétue l'occupation (israélienne) de notre terre", a insisté un haut responsable du Hamas, Bassem Naïm.
Donald Trump pousse pour une trêve au plus vite et son chef de la diplomatie Marco Rubio a dit avoir "bon espoir" qu'un accord puisse être conclu, tout en critiquant "le refus du Hamas de désarmer".
Dans la bande de Gaza assiégée par Israël et affamée, au moins 57.762 Palestiniens ont été tués, selon des données du ministère de la Santé.
De son côté, l'ONU a pu faire entrer environ 75.000 litres de carburant dans Gaza, "la première cargaison de ce type en 130 jours", même si, selon l'Organisation, cette quantité est largement insuffisante pour faire face aux pénuries.