La Société du Croissant-Rouge palestinien rapporte que 12 personnes ont été tuées et 90 blessées lorsqu’un groupe de civils rassemblés pour attendre des camions d’aide a été ciblé par l’armée israélienne au sud-ouest de la ville de Gaza.
D’autres frappes ont été signalées à az-Zawayda, au centre de l’enclave : cinq personnes ont été abattues dans une frappe sur un immeuble résidentiel, une autre personne dans une frappe à l’ouest de la ville, et trois civils, dont plusieurs déplacés, dans un camp visé à l’ouest de Khan Younès, selon des sources hospitalières locales.

Parallèlement aux attaques, la famine progresse dans toute la bande de Gaza, où au moins 162 Palestiniens sont morts de causes liées à la faim, dont 92 enfants, selon les autorités sanitaires locales.
Vendredi, un adolescent de 17 ans, Atef Abu Khater, est décédé de malnutrition à l’hôpital al-Shifa. Il était en bonne santé avant le début de la guerre, selon les déclarations de son père à la presse.
“100 fois plus chers”
Avec des infrastructures détruites, un accès limité à l’eau, à l’électricité et aux soins, Gaza est confrontée à une catastrophe humanitaire sans précédent, selon les organisations internationales.
Le président Donald Trump a envoyé son émissaire spécial, Steve Witkoff, pour visiter un site de distribution géré par la Gaza Humanitarian Foundation (GHF). Il convient de rappeler que cette organisation est controversée et est soutenue par les États-Unis et Israël alors que plus de 1 000 Palestiniens y auraient été tués alors qu’ils tentaient d’accéder à la nourriture.
Face à l’effondrement du système humanitaire, l’aide continue d’être parachutée par des avions militaires. Mais Juliette Touma, porte-parole de l’UNRWA, avertit que ces largages sont dangereux pour les civils, en plus d’être coûteux et inefficaces.
Le commissaire général de l’UNRWA, Philippe Lazzarini, affirme que les largages sont “au moins 100 fois plus chers que les convois de camions”, et que 6 000 camions d’aide sont prêts à entrer dans Gaza si les frontières étaient ouvertes.
“Si une volonté politique existe pour autoriser ces largages aériens, alors il devrait y avoir la même volonté pour ouvrir les points de passage terrestres. Alors que la population meurt de faim, la seule solution est d’inonder Gaza d’assistance” a-t-il martelé.
Depuis le début de la guerre en octobre 2023, au moins 60 332 Palestiniens ont été tués et 147 643 blessés, selon les autorités sanitaires de Gaza.