Dans un communiqué, le ministre israélien de la Défense a donné instruction à l'armée d'empêcher les “manifestants djihadistes” d'atteindre l'entrée de Gaza depuis l'Égypte.
“J'attends des autorités égyptiennes qu'elles les empêchent d'atteindre la frontière égypto-israélienne et qu'elles ne les autorisent pas à commettre des provocations ni à tenter d'entrer à Gaza”, a-t-il ajouté.
L'Egypte "souligne qu'il importe de faire pression sur Israël pour lever le siège de la bande de Gaza et permettre l'accès humanitaire", a répondu le ministère égyptien des Affaires étrangères dans un communiqué.
L'Égypte a ensuite déclaré que toutes les délégations étrangères souhaitant se rendre dans la zone frontalière proche de Gaza, y compris la ville d'Arish et le point de passage de Rafah, devaient obtenir une “autorisation préalable” par les voies officielles.
Elle n'a pas précisé si le convoi avait obtenu les autorisations requises.
Le ministère égyptien des Affaires étrangères a souligné qu' “aucune demande de visite hors du cadre établi ne serait prise en compte”, soulignant la nécessité de protéger les délégations en visite compte tenu de la situation le long de la frontière avec Gaza.
Le Caire a également réitéré que tous les ressortissants étrangers doivent se conformer aux lois locales d'entrée sur le territoire, notamment en obtenant au préalable les visas ou permis nécessaires.
L’Egypte, dernière étape
Le convoi de plus de 1 000 militants originaires de pays d'Afrique du Nord, composé de 12 bus et de 100 voitures particulières, a quitté la Tunisie lundi. Il devrait atteindre l'Égypte jeudi avant d'arriver à Rafah, près de la frontière avec Gaza.
La caravane Soumoud ("résistance" en arabe) est arrivée mercredi à Tripoli, la capitale libyenne, où elle a été accueillie par une foule enthousiaste.
Elle est arrivée à Misrata dans l'est de la Libye, sous le contrôle des forces du maréchal Khalifa Haftar rival du gouvernement basé à Tripoli, avant d'entrer en Egypte dont les autorités n'ont pas encore délivré de laissez-passer.
Après 20 mois de guerre, Israël fait face à une pression internationale croissante pour autoriser davantage d'aide à Gaza afin de pallier les pénuries généralisées de nourriture et produits de première nécessité.
L'armée israélienne, rejetant les appels internationaux à un cessez-le-feu, mène une offensive brutale contre Gaza depuis octobre 2023, tuant plus de 55 100 Palestiniens, pour la plupart des femmes et des enfants.
Alors qu'Israël continue de fermer tous les points de passage frontaliers de Gaza à l'aide humanitaire depuis début mars, les organisations humanitaires mettent en garde contre le risque de famine parmi les 2,4 millions d'habitants de Gaza.
En novembre dernier, la Cour pénale internationale a émis des mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ancien ministre de la Défense Yoav Gallant pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité à Gaza. Israël est également confronté à une affaire de génocide devant la Cour internationale de Justice pour sa guerre contre l’enclave.
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