POLITIQUE
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Israël bombarde un hôpital à Gaza et accélère ses plans de déplacement forcé des Palestiniens
L’attaque contre l’hôpital Al-Ahli et la mise en œuvre de déplacements massifs marquent un nouveau tournant dans la guerre et la radicalisation d’une stratégie militaire qui vise moins des objectifs militaires que la population elle-même.
Israël bombarde un hôpital à Gaza et accélère ses plans de déplacement forcé des Palestiniens
Israël prépare un plan de déplacement forcé de la population de Gaza vers le sud de l'enclave / AA
17 août 2025

L’armée israélienne a bombardé, ce dimanche, l’hôpital Al-Ahli de Gaza, tuant au moins sept personnes selon la Défense civile. Quelques heures plus tard, Tel Aviv confirmait l’accélération de ses plans visant à relocaliser des milliers de Palestiniens vers le sud de l’enclave, pour prétendument “protéger les civils” avant une intensification de l’offensive terrestre dans la ville de Gaza.

 D’après des témoins cités par Al Jazeera, plusieurs frappes aériennes ont touché directement le complexe hospitalier, où se trouvaient des patients, du personnel médical et des déplacés venus s’abriter des bombardements. Les équipes de secours affirment que les décombres n’ont pu être immédiatement dégagés en raison de la poursuite des raids aériens.

 “L’hôpital Al-Ahli représentait l’un des derniers établissements encore partiellement fonctionnels dans le nord de Gaza”, explique Mahmoud Basal, porte-parole de la Défense civile. “Le frapper, c’est condamner des dizaines de blessés et de malades qui n’ont plus d’alternative”, a-t-il déploré.

 Le système de santé gazaoui, déjà au bord de l’effondrement, est désormais incapable de répondre à l’afflux de blessés. À Al-Shifa, le plus grand hôpital de Gaza, plus de 200 patients survivent dans des conditions critiques, sans électricité ni médicaments.

 Des déplacements massifs organisés

 Parallèlement, l’armée israélienne a annoncé la mise en place d’un “corridor humanitaire” pour permettre aux habitants de la ville de Gaza de se rendre vers le sud, via Kerem Shalom. Des tentes et vivres seraient distribués en coopération avec l’ONU.

Selon des sources palestiniennes, cette relocalisation s’inscrit dans une politique plus large de dépopulation et de destruction systématique des infrastructures civiles. Plusieurs quartiers entiers, dont Shujayea et Zeitoun, ont été rasés au cours des dernières semaines.

 Un plan contesté au regard du droit international

 Pour Israël, cette opération serait “un impératif sécuritaire” visant à réduire les pertes civiles lors des combats. Mais de nombreuses organisations internationales contestent cet argument.

 La Cour pénale internationale a déjà émis des mandats d’arrêt contre le Premier ministre Benjamin Netanyahu et l’ancien ministre de la Défense Yoav Gallant pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité. Par ailleurs, la Cour internationale de Justice examine une plainte accusant Israël de génocide.

“La destruction systématique d’hôpitaux, de logements et de moyens de subsistance ne peut pas être justifiée par des impératifs militaires”, dénonce un rapport récent d’Amnesty International. “Il s’agit d’une politique délibérée visant à rendre Gaza invivable”.

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SOURCE:TRT français et agences
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