La presse française rapporte que le conducteur de la moto, Vincent V., a écopé de douze mois de prison avec sursis, assortis de cinq ans d’interdiction de port d’armes, mais surtout d’une interdiction définitive d’exercer dans la police ou la gendarmerie.
Son collègue, Mathias M., a, quant à lui, été condamné à huit mois de prison avec sursis pour avoir porté volontairement des coups au manifestant, un étudiant de 19 ans au moment des faits. Un troisième policier, soupçonné de lui avoir asséné un coup de pied, a été relaxé. Le tribunal n’a pas retenu le caractère volontaire de son geste.
L’affaire a reposé en grande partie sur deux vidéos : l’une filmée par un passant, l’autre extraite de la caméra-piéton d’un policier impliqué. On y voit le jeune manifestant fuir, trébucher, puis être rattrapé. L’un des motards accélère et percute sa jambe gauche avant qu’il ne soit roué de coups et insulté.
Peu après, les policiers se félicitent : “On vient de percuter un mec, on l’a démonté, on l’a découpé !”.
Les blessures constatées à l’hôpital incluaient un hématome de 56 centimètres derrière le tibia gauche et de nombreuses ecchymoses, entraînant une incapacité temporaire de travail de huit jours.
Le parquet avait requis des peines plus clémentes. L’avocat de Vincent V., Jérôme Spyridonos, a annoncé son intention de faire appel : “C’est une décision que nous n’acceptons pas !”.
La BRAV-M, créée en 2019 pour intervenir lors de violences urbaines et de manifestations, est régulièrement critiquée pour un usage disproportionné de la force. Cette affaire s’ajoute à d’autres signalements et poursuites visant cette brigade, notamment pour des faits similaires commis lors des manifestations du 1er mai 2021 à Paris.

La CGT a quitté le conclave mercredi soir, après l’organisation patronale U2P. La CFDT estime qu’il faut changer le mode de fonctionnement. Les partenaires sociaux seront peu nombreux lors de la réunion de ce jeudi.