Nouveau psychodrame au sein des Républicains, cette fois dans la section parisienne. Le comité national d’investiture des LR a choisi, lundi, de présenter Michel Barnier pour les législatives partielles dans la 2e circonscription, suite à l’annulation du vote de 2024. Le vote a été quasi-unanime. Dans le même temps, ce même comité sentant peut-être venir l’orage a rappelé que Rachida Dati était la candidate la plus apte à remporter la mairie de Paris en 2026.
Peine perdue, la turbulente conseillère de Paris n’a pas du tout apprécié la manœuvre. Dans une interview dans le Parisien, elle déclare avoir été trahie par son propre camp. "Je suis candidate quoi qu'il arrive dans cette circonscription où les Parisiens attendent l'alternance ! (...) Je ne céderai pas à ceux dont le seul objet est de se faire élire sur mon dos".
Michel Barnier, Rachida Dati face-à-face
La ministre voit en effet Michel Barnier comme un rival potentiel pour la mairie de Paris. La retranscription de son audition auprès de la commission publiée par France Info donne le ton. Rachida Dati estime que “les ambitions personnelles ne doivent pas saboter les seules perspectives de victoire que nous ayons eues depuis 20 ans”.
"Je suis candidate à l'élection législative partielle, qui lancera nécessairement le début de la campagne municipale. Je n'ai pas initié la division. Mais je ne céderai pas à ceux dont le seul projet est de se faire élire sur mon dos. Parce qu'ils ne peuvent pas gagner seuls", a-t-elle dit.
Il y aura donc deux candidats Les Républicains lors de la prochaine législative partielle dans la seconde circonscription de Paris.
Il faut cependant rappeler que si la ministre vise la mairie de Paris en 2026, plusieurs enquêtes sont en cours à son sujet, et elle sera jugée prochainement notamment pour corruption et trafic d’influence passifs lorsqu’elle était députée européenne. Elle est soupçonnée d’avoir illégalement fait du lobbying au Parlement européen dans les années 2010, pour Renault contre 900 000 euros.