L'Espagne va désormais interdire l'entrée sur son territoire à deux ministres d'extrême droite du gouvernement israélien de Benjamin Netanyahu, a annoncé, ce mardi, le ministre des Affaires étrangères espagnol, au lendemain de l'annonce par Israël de la même mesure à l'encontre de deux ministres espagnols.
Les ministres israéliens Itamar Ben-Gvir et Bezalel Smotrich ont été inclus "dans la liste officielle des personnes sanctionnées" et "ne pourront pas accéder au territoire espagnol", a annoncé José Manuel Albares, au lendemain d'échanges très vifs entre l'Espagne et Israël après la présentation par le Premier ministre espagnol de mesures destinées à "mettre un terme au génocide à Gaza".
Mesure de rétorsion
Lundi, l’Espagne a rappelé son ambassadeur à Tel Aviv après que le gouvernement israélien a accusé Madrid d’antisémitisme et interdit l’entrée à deux ministres espagnols.
Le ministre des Affaires étrangères, José Manuel Albares, a rappelé l’envoyé “face à des accusations diffamatoires et des mesures inacceptables contre deux membres du gouvernement“, selon des sources citées par le quotidien espagnol El País.
Plus tôt lundi, le Premier ministre Pedro Sánchez a annoncé neuf mesures visant à stopper ce qu’il qualifie de génocide à Gaza. Elles incluent un embargo permanent sur les armes, une interdiction des importations en provenance des territoires occupés et l’interdiction pour les personnes impliquées dans la guerre à Gaza, d’entrer en Espagne.
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