L’information avait fuité ce vendredi dans le journal espagnol El Pais, puis confirmé ce week-end par la vice-Première ministre Yolanda Díaz qui avait expliqué que les partis PSOE (parti socialiste) et Sumar (coalition de gauche) travaillent sur "un ensemble de mesures pour rompre les relations avec le régime Netanyahu".
C’est chose faite ce lundi. Le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez a déclaré que son gouvernement allait accroître la pression sur Israël en interdisant aux navires et aux avions à destination d'Israël transportant des armes de faire escale dans les ports espagnols ou d'entrer dans l'espace aérien espagnol.
Il a également déclaré que le gouvernement espagnol allait augmenter son aide à l'Autorité palestinienne et à l'agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) et imposer un embargo sur les marchandises fabriquées dans les colonies israéliennes illégales dans les territoires palestiniens occupés.
Pablo Sanchez a espéré ce lundi à la télévision locale que: “ces mesures permettront d'exercer une pression supplémentaire sur le Premier ministre Netanyahu et son gouvernement afin d'alléger les souffrances endurées par la population palestinienne”.
L'Espagne interdira également l'entrée sur son territoire à toute personne ayant participé directement à ce que M. Sanchez a qualifié de “génocide”.
Israël déjà sanctionnée par la Belgique
En Espagne, la mobilisation contre le génocide à Gaza est très forte.
La semaine dernière, des manifestants ont perturbé plusieurs fois la Vuelta, le tour cycliste d’Espagne, pour dénoncer la participation de l’équipe Israël Premier Tech.
En mai dernier, le conseil municipal de Barcelone a rompu ses liens institutionnels avec Israël dénonçant les "violations du droit international et les atteintes aux droits du peuple palestinien" dans le contexte de la guerre à Gaza.
L'Espagne a aussi été l'un des premiers pays européens à reconnaître l'État de Palestine en mai 2024. Pour rappel, le pays a établi des relations officielles avec Israël en 1986.