Le Premier ministre François Bayrou a vivement critiqué le collectif “Bloquons tout”, à l’origine des appels à la grève et aux actions de blocage prévues le 10 septembre. Dans une déclaration faite samedi soir, il a qualifié ce mouvement de “profondément injuste” et de dangereux pour l’ensemble du pays.
“Ce n’est pas en paralysant la France que l’on fait progresser la justice sociale”, a affirmé le chef du gouvernement. François Bayrou a dénoncé des méthodes qui, selon lui, visent moins à défendre les travailleurs qu’à affaiblir l’économie nationale et à accentuer les divisions au sein de la société.
Il a également pointé du doigt la radicalité du collectif, accusé de vouloir bloquer les transports, les raffineries et les services publics. “Ces actions punitives ne frappent pas les responsables politiques mais d’abord les citoyens, notamment les plus fragiles”, a-t-il noté.
Un appel à la responsabilité
Le Premier ministre a appelé les syndicats et les organisations sociales à ne pas se laisser entraîner dans ce qu’il considère comme une stratégie de confrontation sans issue. “Il existe des espaces de dialogue, le gouvernement a tendu la main, mais on ne peut pas accepter une logique de chaos permanent”, a-t-il ajouté.
À quelques jours des mobilisations annoncées, les déclarations de François Bayrou témoignent de la montée des tensions sociales. Le gouvernement redoute des blocages massifs, alors que plusieurs secteurs stratégiques, dont l’énergie et les transports, pourraient être touchés.
Le collectif “Bloquons tout”, de son côté, affirme que ses actions sont une réponse à la politique économique et sociale du gouvernement, jugée “antisociale” et “inégalitaire”.
La journée du 10 septembre pourrait ainsi constituer un nouveau test pour le gouvernement Bayrou, déjà fragilisé par l’absence de majorité stable à l’Assemblée nationale.