Israël intensifie ses opérations autour de la ville de Gaza malgré la pression internationale pour mettre fin à son offensive, pendant que Tony Blair et Jared Kushner, ont présenté à Donald Trump des propositions sur l’avenir de Gaza après la guerre israélienne.
Après près de 23 mois de guerre israélienne à Gaza, Donald Trump a participé à la Maison Blanche à une "réunion politique" sur le conflit, selon un responsable américain.
Mais aucun détail n'a filtré dans l'immédiat sur cette rencontre qui avait été annoncée par l'émissaire Steve Witkoff comme une "grande réunion" sur "le jour d'après" à Gaza, d'où le président américain avait dit, il y a quelques mois, vouloir évacuer la population pour réaliser des projets immobiliers.

Selon la BBC et le site américain Axios, l'ex-Premier ministre britannique Tony Blair, qui a été émissaire international au Proche-Orient de 2007 à 2015, faisait partie des participants.
Sur le terrain, la Défense civile gazaouie a fait état de 51 Palestiniens tués dans les bombardements et les tirs israéliens à travers ce territoire assiégé, dévasté et menacé de famine selon l'ONU.
L'armée israélienne, qui contrôle environ 75% de Gaza, a affirmé que ses soldats opéraient à la périphérie de Gaza-ville.
Le Premier ministre Benjamin Netanyahu est sous pression croissante, tant en Israël qu'à l'étranger, pour mettre fin à l'offensive meurtrière de son armée à Gaza.
Presque tous les membres du Conseil de sécurité de l’ONU, à l’exception des États-Unis, ont appelé Israël à cesser l’expansion de sa guerre à Gaza.
Mardi, des dizaines de milliers d'Israéliens ont manifesté afin de réclamer un accord pour libérer les otages et arrêter la guerre.
Le cabinet de sécurité israélien a approuvé début août un plan pour s'emparer de Gaza-ville, située dans le nord de ce territoire palestinien dont les quelque deux millions d'habitants ont été déplacés plusieurs fois par la guerre israélienne.
Le Hamas a salué une déclaration du Conseil de sécurité de l’ONU – soutenue par 14 de ses membres et rejetée uniquement par les États-Unis – appelant à un cessez-le-feu immédiat et inconditionnel à Gaza.
Dans un communiqué, le mouvement de résistance palestinien a accusé Washington de s’opposer systématiquement aux résolutions contraignantes du Conseil, ce qui fait des États-Unis “un complice à part entière du crime contre notre peuple”.
Le Hamas a souligné que l’utilisation de la famine comme arme de guerre est interdite par le droit international et met en lumière “le crime de l’occupation israélienne à Gaza”.
Le mouvement a exhorté le Conseil de sécurité à prendre des mesures concrètes pour contraindre le gouvernement de Netanyahu à mettre fin à sa “guerre brutale d’extermination” et a demandé que les dirigeants israéliens soient jugés comme criminels de guerre pour “crimes contre l’humanité et génocide à Gaza”.
Lors de la session, 14 membres du Conseil ont fermement dénoncé “l’usage de la famine comme arme de guerre”, qualifié de violation claire du droit humanitaire international. Ils ont réclamé un cessez-le-feu immédiat, permanent et inconditionnel, la libération des otages encore détenus à Gaza, ainsi qu’un accroissement massif de l’aide humanitaire.
Les États-Unis ont été le seul membre à refuser de s’associer à la déclaration, qui exige d’Israël qu’il “lève immédiatement et sans condition toutes les restrictions sur l’acheminement de l’aide” et qu’il “revienne sur sa décision d’élargir son opération militaire pour s’emparer de Gaza-Ville”.
“Malnutrition sévère”
Après avoir interdit en mars l'entrée de l'aide humanitaire à Gaza, Israël a autorisé en mai son retour, même si elle est jugée largement insuffisante par les agences humanitaires.
Le 22 août, l'ONU a officiellement déclaré la famine dans ce territoire palestinien et en a attribué la responsabilité à Israël, en se fondant sur un rapport du Cadre intégré de classification de la sécurité alimentaire (IPC), un organisme mandaté par les Nations unies.
De nombreuses images montrent quasiment chaque jour des Palestiniens dont de nombreux enfants tendant des casseroles vides à des organisations caritatives pour obtenir de la nourriture dans plusieurs secteurs de Gaza.
"Quand il n'y a pas assez à manger, les enfants souffrent de malnutrition sévère, puis ils meurent lentement et douloureusement", a lancé, mercredi, devant le Conseil de sécurité de l'ONU la patronne de Save de Children, Inger Ashing.
L'offensive israélienne a tué au moins 62.895 Palestiniens à Gaza, selon les chiffres du ministère de la Santé du gouvernement de cette enclave assiégée.