Israël a intensifié mardi son offensive militaire, concentrant ses frappes sur la ville de Gaza, désormais au centre des combats.
L’armée israélienne déploie “une force écrasante” dans sa tentative d’occuper la cité, mobilisant des tanks et des avions de chasse qui rasent littéralement des blocs entiers d’immeubles, a rapporté Al Jazeera.
Des dizaines de morts en une seule journée
Les autorités sanitaires locales ont annoncé qu’au moins 64 Palestiniens ont été tués en vingt-quatre heures lors d’attaques israéliennes menées à travers Gaza. Parmi eux, cinq personnes ont péri sur un marché de la ville de Gaza, frappé alors qu’il était fréquenté par des habitants venus chercher nourriture et produits de première nécessité. Les secouristes décrivent une scène de chaos, entre corps disloqués, destructions et cris des survivants.
Ces pertes s’ajoutent à un bilan déjà catastrophique, alimenté par des bombardements quasi ininterrompus depuis plusieurs semaines. Des quartiers entiers de la ville de Gaza et des camps de réfugiés voisins sont désormais réduits à l’état de ruines. Les civils, pris au piège, peinent à trouver des abris sûrs alors que l’électricité, l’eau et les soins médicaux deviennent de plus en plus rares.
Une réunion d’urgence à la Maison-Blanche
Face à cette escalade, le président américain Donald Trump a convoqué une réunion d’urgence ce mercredi à la Maison-Blanche. Selon ses conseillers, la rencontre doit rassembler hauts responsables de la sécurité nationale, diplomates et membres de son équipe rapprochée pour examiner la situation sur le terrain et définir une réponse politique.
Trump, qui a fait du soutien à Israël une constante de sa politique, se retrouve néanmoins sous pression.
Aux États-Unis, des voix au Congrès et dans la société civile dénoncent le coût humain de l’offensive israélienne et réclament une trêve humanitaire.
Pressions internationales croissantes
Sur le plan international, l’ONU, l’Union européenne et plusieurs pays arabes multiplient les appels à un cessez-le-feu, mettant directement en cause la responsabilité de Washington.
D’après ses proches, Trump souhaite “réaffirmer le soutien indéfectible des États-Unis à Israël” tout en affichant une certaine ouverture à des discussions sur l’aide humanitaire. La réunion devrait également examiner l’impact de la guerre sur la stabilité régionale, notamment au Liban et en Cisjordanie occupée, et sur les relations des États-Unis avec leurs alliés arabes.
Pour Trump, l’enjeu est double : conforter son image d’allié fidèle d’Israël, tout en répondant aux critiques croissantes face à l’ampleur des pertes civiles palestiniennes. Sa marge de manœuvre apparaît toutefois limitée, tant la ligne dure adoptée par le gouvernement israélien semble inflexible.