La faim rôde depuis des mois à Gaza, la malnutrition est généralisée mais selon les experts de l’ONU, l’état de famine touche 500 000 personnes sur deux millions de résidents.
Le ministère de la Santé palestinien a annoncé la mort de faim de 11 personnes, ce qui fait monter le bilan à 300 morts de faim dont 117 enfants.
La cheffe de l'Unicef s’est dit, dans une interview à la chaîne américaine CBS, “fatiguée” de devoir essayer de démontrer que la famine existe et fait des ravages à Gaza.
Catherine Russell qui décrit la situation comme “horrible” a surtout souligné que cette famine n’est pas due à un cyclone, une sécheresse. “Elle existe parce que nous n’avons pas pu apporter une aide suffisante aux enfants. “
Elle a également défendu les experts de l’ONU qui ont déclaré l’état de famine. Ce sont des techniciens qui calculent le nombre de calories disponibles et qui déterminent à partir de là, s' il y a famine ou seulement malnutrition, a-t-elle expliqué.

L’UNRWA appelle Israël à admettre la famine
Samedi, le chef de l’UNRWA, l’agence d’aide aux réfugiés palestiniens qu’Israël a décidé de boycotter, s’est exprimé au sujet de Gaza et estimé que la famine “était la dernière calamité touchant Gaza”. Selon Philippe Lazzarini, le narratif israélien qui blâme le Hamas pour cette situation est “la plus obscène expression de déshumanisation.”
“Il est temps que le gouvernement israélien cesse de nier la famine qu'il a provoquée à Gaza". "Tous ceux qui ont de l'influence doivent l'utiliser avec détermination et un sens du devoir moral", a écrit Philippe Lazzarini.
L’agence a rappelé que ses entrepôts en Egypte et en Jordanie étaient pleins et qu’elle avait suffisamment de nourriture et de médicaments pour remplir 6 000 camions.
L’aide humanitaire est toujours bloquée par Israël qui contrôle les points d’accès à l’enclave palestinienne. Seule une infime partie de l’aide est autorisée à pénétrer dans Gaza