Les incendies font rage en Espagne à un rythme accéléré à tel point que mercredi soir, le ministre de l’Intérieur Fernando Grande-Marlaska a annoncé avoir demandé l’aide de l’Union européenne. "Nous avons formalisé ce soir" (mercredi) la demande à l'UE "et nous avons demandé un module avec deux avions Canadair" spécialisés dans la lutte contre les incendies, a déclaré le ministre.
Il y a environ vingt foyers actifs principalement en Castille-et-León, mais aussi en Galice, à Madrid, à Cadix, à Tolède ou à Cáceres, et à ce stade du mois d'août, quelque 60 000 hectares ont déjà brûlé, soit autant que pendant toute l'année - bien que nous soyons encore loin d'années record comme 2022 ou 2012. Sept personnes ont été hospitalisées, dont quatre dans un état critique, en Castille-et-Léon.
C'est dans cette même région également qu'un volontaire de 35 ans a trouvé la mort mardi, en luttant contre le feu. Plus de 8 000 personnes y ont été évacuées de leurs maisons par précaution en raison de deux incendies dans les provinces de Léon et Zamora, selon les autorités.
En Galice, quelque 11 500 hectares ont déjà été détruits par les flammes.
Le Portugal et la Grèce touchés par des incendies monstres
En Grèce, la troisième ville du pays était hier menacée par un incendie, les pompiers ont réussi à le stopper ce jeudi. Patras est le principal port vers l’Italie.
Trois autres incendies sont encore en cours sur l'île ionienne de Zante (ouest), l'île égéenne de Chios (est) et près de la ville occidentale de Preveza. Le vent a diminué dans la nuit et permet aux pompiers d’espérer stopper la progression des feux.
Au Portugal, cinq grands incendies sont toujours en cours dans le nord et le centre du Portugal, combattus par plus de 1.800 pompiers.
Le feu de Trancoso (centre) est actif depuis samedi, et le vent a provoqué de nouvelles reprises de feu, mercredi. Depuis le début de l'année, les feux de forêt ont consumé plus de 63.000 hectares, selon des données de l'Institut national de gestion des forêts (ICNF).
En France, le plus grand incendie de l’été qui a ravagé 17 000 hectares dans l’Aude est bel et bien éteint. Cependant, le feu pourrait avoir une origine criminelle, en tout cas humaine, que ce soit involontaire ou pas, a déclaré mercredi soir le procureur de la République de Montpellier.