Le président turc Recep Tayyip Erdogan a averti que les tensions géopolitiques s’aggravent rapidement au Moyen-Orient, alimentées, selon lui, par l’élargissement de la campagne militaire israélienne au-delà de Gaza.
“Nous voyons clairement que les risques géopolitiques, qui ont commencé avec un génocide à Gaza, se sont accrus avec les attaques d’Israël contre le Liban, le Yémen, l’Iran et la Syrie”, a déclaré Erdogan lors d’un discours prononcé vendredi à Istanbul.
Présentant les bouleversements régionaux comme une menace pour la stabilité et la sécurité, Erdogan a insisté sur la nécessité pour la Turquie d’agir avec détermination.
“Alors que de nouveaux plans se trament dans notre région, la sagesse d’État impose à la Turquie de prendre des mesures fermes pour déjouer ces complots”, a-t-il affirmé.

Le rôle de la Turquie comme acteur clé de la paix régionale
Erdogan a également souligné le rôle croissant de la Turquie dans la diplomatie : “La Turquie devient un acteur recherché aux tables de négociation”, a-t-il affirmé, alors qu’Ankara cherche à se positionner comme médiateur de premier plan dans un contexte d’alliances changeantes et de conflits intensifiés.
Il a mis en avant la politique étrangère de son gouvernement, axée sur “la vie et la dignité humaines”, tout en rejetant à la fois le silence face à l’injustice et l’aventurisme imprudent.
“Nous menons une politique qui place la vie et la dignité humaines au centre, visant à maintenir notre pays à l’écart des tensions”, a indiqué Erdogan.
“Nous ne restons pas silencieux face à l’oppression, et nous ne nous lançons pas dans des aventures téméraires. Nous prenons les mesures les plus appropriées pour les opprimés qui tournent le regard vers notre pays avec espoir” a-t-il ajouté.
Dans ce contexte de tensions géopolitiques accrues, Erdogan a rappelé l’implication constante de la Turquie dans les zones de conflit où la diplomatie et l’action humanitaire sont nécessaires.
“Nous l’avons fait en Syrie pendant dix ans. Nous le faisons depuis le premier jour de la guerre Russie–Ukraine. De la Libye au Karabakh — partout où l’on a eu besoin de nous, nous avons agi”, a-t-il souligné.