MOYEN-ORIENT
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Royaume-Uni: la police arrête 466 personnes lors d’une manifestation de Palestine Action à Londres
La police de Londres a interpellé plus de 466 personnes protestant contre la décision du Royaume-Uni d’interdire le groupe Palestine Action, c'est la plus importante vague d’arrestations collectives jamais effectuée lors d’une seule manifestation.
Royaume-Uni: la police arrête 466 personnes lors d’une manifestation de Palestine Action à Londres
Royaume-Uni: la police arrête 466 personnes lors d’une manifestation de Palestine Action à Londres. / AA
il y a 5 heures

Des critiques estiment que l’interdiction visant ce groupe militant étouffe la liberté d’expression et de réunion, et qu’elle vise à restreindre les manifestations pro-palestiniennes.

La police de Londres a interpellé plus de 466 personnes qui protestaient contre la décision du Royaume-Uni d’interdire le groupe Palestine Action, soit la plus importante vague d’arrestations collectives jamais effectuée lors d’une seule manifestation dans la capitale britannique.

Les arrestations sont intervenues après que des centaines de personnes se sont rassemblées samedi à Parliament Square, à Londres, pour dénoncer la guerre d’Israël contre Gaza et brandir des pancartes portant le message : “Je m’oppose au génocide. Je soutiens Palestine Action”.

“Ne touchez pas à Gaza !”

Des vidéos publiées en ligne montraient les manifestants assis par terre, certains scandant : “Hands off Gaza !” (Ne touchez pas à Gaza !). Les images montraient également la police emmenant de force des protestataires, tandis que la foule lançait aux agents : “Shame on you !” (Honte à vous !).

Dans un communiqué publié sur X, la police métropolitaine a indiqué que 466 manifestants avaient été arrêtés à Parliament Square avant 21h (heure locale)  “pour avoir exprimé leur soutien à Palestine Action”. Huit autres personnes ont été interpellées pour d’autres infractions, dont cinq pour agression contre des agents.

Le groupe organisateur de la manifestation, Defend Our Juries, a déclaré sur X qu’environ 800 personnes avaient brandi des pancartes, et que l’arrestation de plus de la moitié d’entre elles constituait “la plus importante arrestation collective jamais effectuée par la police métropolitaine lors d’une seule manifestation”.

Il a ajouté : “Le peuple s’oppose collectivement au génocide à Gaza et à l’interdiction de Palestine Action”. 

Cette mobilisation s’inscrit dans une série de manifestations dénonçant l’interdiction de Palestine Action décidée par le gouvernement britannique en vertu de la loi contre le terrorisme. L’interdiction est intervenue après que des membres du groupe ont pénétré sur une base aérienne militaire en juin et endommagé deux avions.

 Conséquences répressives

Avant les arrestations de samedi, au moins 200 personnes avaient déjà été interpellées pour avoir protesté contre cette interdiction.

Par ailleurs, plus de 350 universitaires du monde entier ont signé cette semaine une lettre ouverte saluant une “campagne croissante de défi collectif” contre la décision de la ministre Cooper de proscrire Palestine Action.

Les signataires “déplorent les conséquences répressives que cette interdiction a déjà eues et s’inquiètent particulièrement de son impact probable sur les universités à travers le Royaume-Uni et au-delà”.

Parmi les signataires figurent l’historien israélien et professeur à l’Université d’Exeter Ilan Pappé, le professeur de Goldsmiths (Université de Londres) Eyal Weizman, ainsi que les penseurs politiques Michael Hardt et Jacqueline Rose.

Pendant ce temps, une autre marche, organisée par le groupe Palestine Coalition, s’est également tenue samedi à Londres.

La police métropolitaine a indiqué qu’une personne avait été arrêtée lors de cette marche, qui s’est déroulée de Russell Square à Whitehall, pour avoir exhibé une banderole en soutien à Palestine Action.

Par ailleurs, la Haute Cour de Londres a autorisé Huda Ammori, cofondatrice de Palestine Action, à engager un recours judiciaire contre l’interdiction. Le juge Martin Chamberlain a estimé qu’il était “raisonnablement défendable” que cette proscription constitue une atteinte disproportionnée au droit à la liberté d’expression.

 Toutefois, le procès complet ne devrait pas avoir lieu avant la fin de l’année 2025, selon les avocats d’Ammori.

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SOURCE:TRT français et agences
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