Des témoins ont signalé, mercredi, des frappes aériennes très intenses sur la ville, ainsi que la présence de chars israéliens et de fortes explosions dans les quartiers de Tal al-Hawa et Zeitoun, où l'armée procédait à la démolition de maisons.
Après 22 mois de guerre, Israël vise à prendre le contrôle de cette ville, l'une des zones les plus densément peuplées de la bande de Gaza.
Le Hamas a dénoncé, mercredi, "des incursions agressives dans la ville de Gaza" et une "escalade dangereuse de la part d'Israël".
Sur ordre du cabinet militaire du Premier ministre Benjamin Netanyahu, l'armée, qui contrôle actuellement les trois quarts du territoire, se prépare à lancer cette nouvelle phase de ses opérations, avec pour objectifs affichés de libérer tous les otages israéliens retenus à Gaza et d’y "vaincre" le Hamas.
Le chef d'état-major, le lieutenant-général Eyal Zamir, "a approuvé le cadre principal du plan opérationnel de l'armée dans la bande de Gaza", a annoncé mercredi l'armée, sans préciser de calendrier.
"Les chars avancent"
Dans les rues de Gaza-ville, des familles palestiniennes fuyaient à nouveau leurs foyers, transportant bagages et matelas entassés sur des vélos ou des charrettes.
"Depuis plusieurs jours, des chars avancent [...] dans la partie sud-est du quartier de Zeitoun, en détruisant des maisons. Des chars avancent également dans la partie sud de Tal al-Hawa", a raconté Abou Ahmed Abbas, un homme de 46 ans, dont la maison a été détruite à Tal al-Hawa. "Les frappes sont extrêmement intenses. Elles se sont intensifiées et il y a aussi des tirs d'artillerie depuis dimanche", a-t-il ajouté.
"Les explosions sont massives, il y a beaucoup de frappes aériennes [...] les chars sont toujours là et j'ai vu des dizaines de civils fuir [vers l'ouest de la ville]”, a aussi témoigné Fatoum, 51 ans, qui vit avec son mari et sa fille sous tente à Tal al-Hawa.
Selon la Défense civile et des sources médicales, 18 Palestiniens, dont plusieurs enfants, ont été tués mercredi par des bombardements et des tirs israéliens, dont onze alors qu’ils attendaient de l'aide humanitaire.
Au même moment, le Hamas a annoncé l’arrivée d’une délégation au Caire pour des "entretiens préliminaires" avec des responsables égyptiens sur une possible nouvelle trêve.
L'Égypte avait annoncé, mardi, travailler avec le Qatar et les États-Unis en vue d'un cessez-le-feu de 60 jours dans la bande de Gaza.