Bezalel Smotrich a approuvé les appels d’offres pour construire 3400 logements supplémentaires dans le très controversé projet de colonie E1, situé entre Jérusalem et Maalé Adoumim en Cisjordanie occupée, affirmant que cette décision “enterre l’idée d’un État palestinien”.
Le projet est gelé depuis des décennies en raison de la vive opposition de la communauté internationale, qui craint que ce nouveau quartier de colonie n’empêche l’établissement d’un État palestinien viable et territorialement continu.

“L’approbation des plans de construction à E1 enterre l’idée d’un État palestinien et poursuit les nombreuses mesures que nous prenons sur le terrain dans le cadre du plan de souveraineté de facto que nous avons commencé à mettre en œuvre avec la formation du gouvernement”, a déclaré Smotrich dans un communiqué.
Depuis 1967, Israël occupe la Cisjordanie et Jérusalem-Est, où vivent aujourd’hui plus de 700 000 colons au milieu d’environ trois millions de Palestiniens. Ces colonies sont illégales au regard du droit international.
Les Palestiniens revendiquent ces territoires pour y établir un État avec Jérusalem-Est pour capitale. L’ONU considère ces colonies comme un obstacle majeur à une paix durable, car elles fragmentent le futur territoire palestinien dans une solution à deux États.
La construction potentielle d’un nouveau quartier pour la colonie de Maalé Adoumim dans la zone dite E1 suscite depuis longtemps l’inquiétude de la communauté internationale.
Elle couperait la Cisjordanie en une partie nord et une partie sud, empêchant le développement d’une métropole palestinienne reliant Jérusalem-Est à Bethléem et Ramallah, que les Palestiniens espèrent voir comme socle de leur futur État.
Cependant, selon l’ONG anti-colonies La Paix Maintenant, les plans approuvés ne concernent pas la proposition initiale d’E1, mais un quartier distinct de Maalé Adoumim.
“Les 3 300 logements à Maalé Adoumim représentent une augmentation d’environ 33 % du parc immobilier de la colonie — une expansion énorme pour une colonie dont la population, stagnante autour de 38 000 habitants depuis dix ans, connaît même un solde migratoire négatif. Les appels d’offres portent sur un grand quartier qui reliera la zone bâtie de Maalé Adoumim à la zone industrielle située à l’est”, a déclaré l’ONG.