L'armée israélienne a bombardé diverses localités de la bande de Gaza, faisant au moins 45 morts et plus de 100 blessés dans la nuit de mercredi à jeudi, selon des sources médicales palestiniennes.
Parmi les victimes figurent 23 personnes réfugiées dans une école qui a été bombardée, entraînant un vaste incendie.
Les soldats israéliens, de leur côté, se sont défendus d’avoir ciblé “un centre de commandement du Hamas et du Jihad islamique”.
À Ramallah, en Cisjordanie occupée, le président palestinien a accusé le Hamas d'avoir fourni à Israël "des prétextes pour commettre ses crimes dans la bande de Gaza, le plus flagrant (de ces prétextes) étant la détention d'otages".
"Notre peuple en paie le prix, pas Israël (...) Libérez-les", a déclaré Mahmoud Abbas, qui n'exerce plus d'autorité sur Gaza depuis que le Hamas y a pris le pouvoir en 2007.
Un membre du bureau politique du Hamas, Bassem Naïm, a condamné des propos "insultants", et accusé le président palestinien de "rejeter la responsabilité des crimes" d'Israël sur les Palestiniens.
Pendant ce temps, la branche armée du Hamas, les Brigades Ezzedine Al-Qassam a publié une brève vidéo de l'otage israélo-hongrois Omri Miran, qui demande au gouvernement israélien d'agir pour sa libération.
Sa famille a dénoncé dans la prolongation de sa captivité "un échec moral pour l'État d'Israël".
Négociations au Caire
Sur le terrain diplomatique, une délégation du Hamas se trouve actuellement au Caire pour discuter avec les médiateurs de "nouvelles idées" visant à rétablir un cessez-le-feu, a indiqué un responsable du mouvement.
Les médias arabes soulignent que le Conseil de la Ligue arabe confirme son soutien aux efforts du Qatar et de l'Égypte pour parvenir à un accord de cessez-le-feu permanent dans la bande de Gaza.
Pour le moment, Israéliens et Palestiniens n'arrivent pas à trouver des points de convergence. Israël exige la libération de la moitié des otages encore en vie en échange d’une trêve de six semaines et du désarmement du mouvement palestinien.
Le Hamas, de son côté, rejette tout désarmement, insistant sur le cessez-le-feu devant mettre fin à la guerre et aboutir à un retrait complet d’Israël de l’enclave.
Rompant une trêve de deux mois, Israël a repris le 18 mars son offensive sur le territoire palestinien, affirmant vouloir contraindre le mouvement de libération palestinien à libérer les otages toujours captifs depuis le 7 octobre 2023.
Au moins 51 305 Palestiniens ont été tués et 117 096 blessés dans la guerre israélienne contre Gaza depuis son début il y a 18 mois.
Le Bureau des médias à Gaza a actualisé son bilan à plus de 61 700 morts, précisant que des milliers de personnes disparues sous les décombres sont présumées mortes.
En novembre dernier, la Cour pénale internationale a émis des mandats d’arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ancien ministre de la Défense Yoav Gallant pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité à Gaza.
Israël fait également face à une affaire de génocide devant la Cour internationale de Justice pour sa guerre contre l’enclave.
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