Barkous, 31 ans, assistait à l’audience d’un autre militant jugé pour incitation à la haine après avoir appelé au boycott d’un restaurant dont les propriétaires étaient sionistes.
Expulsion de la salle d’audience
S'exprimant au micro d’Anadolu, Barkous, présidente de l’association Amis de la Palestine, a décrit l’incident comme choquant et discriminatoire.
“Je suis venue au tribunal pour montrer mon soutien et ma solidarité à mon ami. Je me suis assise tranquillement au fond de la salle”, raconte-t-elle.
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“Le juge, Christian Legay, est entré, a à peine regardé les personnes présentes, puis s’est tourné vers moi en disant : Toi, qui portes un voile, sors immédiatement de la salle parce que tu n’es pas reconnaissable et pas identifiable.”
D’abord, elle ne s’est pas rendue compte qu’il s’adressait à elle, mais lorsque les regards se sont tournés vers elle, elle a compris qu’elle était visée.
“J’étais stupéfaite. Le juge a ensuite crié : Tu sors maintenant ! Tu dois partir quand je te le dis !”, ajoute-t-elle.
Malgré ses protestations, quatre policiers l’ont escortée hors de la salle, lui indiquant qu’elle devait obéir aux ordres du juge.
“J’ai réalisé qu’en 2025, en France, j’étais victime de discrimination – par un juge, une personne censée défendre la justice, la liberté, la fraternité et la laïcité”, s’est-elle indignée.