Francesca Albanese, rapporteuse spéciale de l'ONU pour les territoires palestiniens occupés, affirme que la torture des prisonniers palestiniens est devenue monnaie courante depuis le 7 octobre 2023.
Sur la plateforme de médias sociaux X, Albanese a répondu à une publication sur le viol collectif d'un prisonnier palestinien commis en 2024 par des gardiens du centre de détention de Sde Teiman en déclarant que l'agression n'était “pas un cas isolé - elle fait partie d'un schéma”.
“Depuis le 7 octobre, la torture contre les prisonniers palestiniens est devenue généralisée et systématique. Des détenus, hommes et femmes, ont été victimes de violences sexuelles, y compris de viols”, a-t-elle écrit.
Albanese a affirmé qu'il ne s'agissait pas seulement d'une question de cruauté, mais, a-t-elle expliqué “infliger de graves dommages physiques ou mentaux aux membres d'un groupe “en tant que tel” est un élément constitutif du génocide”.
“De combien de preuves supplémentaires les gens ont-ils besoin pour comprendre ce qui se passe ?”, s’est-elle indignée alors que la surpopulation carcérale s’ajoute aux services physiques et psychologiques.
Nombre record de prisonniers
Selon les groupes de défense des droits de l'homme, 10 800 prisonniers palestiniens se trouvent dans les prisons israéliennes. C’est le nombre le plus élevé depuis un quart de siècle. Au moins 50 de ces 10 800 détenus sont des femmes contre 450 enfants. Plus de 3 600 sont détenus sans inculpation ni jugement. Leur détention peut être prolongée indéfiniment, dans le cadre de la détention administrative, un outil controversé qui permet de détenir sans inculpation ni jugement des Palestiniens quand les autorités n’ont pas suffisamment de preuves pour que l’accusation tienne devant un tribunal.
Ces chiffres n'incluent pas tous les détenus arrêtés à Gaza et détenus dans les camps militaires de l'armée israélienne.
Au moins 73 Palestiniens sont morts dans les prisons et les centres de détention militaires depuis octobre 2023. Les groupes de défense des droits humains accusent fréquemment les forces israéliennes d'abus, de torture et de négligence médicale.
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