POLITIQUE
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La France redoute une guerre sur le continent européen
Le MAE français a alerté que “jamais le risque d’une guerre sur le continent européen n’a été aussi élevé”, au regard des divergences entre l’Europe et les États-Unis au sujet du conflit entre l’Ukraine et la Russie.
La France redoute une guerre sur le continent européen
La guerre entre la Russie et l'Ukraine risque d'embraser l'Europe. / AP
3 mars 2025

Le ministre français des Affaires Jean-Noël Barrot a alerté sur les risques de guerre qui menacent l’Europe, à la suite de l'échange musclé vendredi à la Maison Blanche entre Volodymyr Zelensky, le président ukrainien, et Donald Trump, le chef de l’Etat américain. Cet incident a confirmé l'écart qui sépare désormais les Européens de leur allié américain au sujet du conflit entre l’Ukraine et la Russie. 

“Jamais le risque d’une guerre sur le continent européen n’a été aussi élevé”, a mis en garde lundi matin le ministre des affaires étrangères français, Jean-Noël Barrot, sur France Inter. “Depuis bientôt quinze ans, (…) la ligne de front ne cesse de se rapprocher de nous. C’est pourquoi la France, via le président de la République, dit depuis sept ans maintenant que nous devons relever notre défense pour dissuader la menace”, a-t-il ajouté.

Au lendemain du sommet des dirigeants européens à Londres sur la question ukrainienne et l’altercation surréaliste qui a opposé les présidents américain et ukrainien, Jean-Noël Barrot a souligné qu’il était dans l'intérêt des Etats-Unis de soutenir l’Ukraine et mis en garde contre une éventuelle défaite de ce pays dans la guerre qu’il mène contre la Russie .

“Je crois que c’est l’intérêt des Etats-Unis, c’est même la destination naturelle des Etats-Unis que de se trouver dans le camp de l’Ukraine. Si l’Ukraine venait à capituler, ce serait non seulement une nouvelle terrible pour ce pays, une nouvelle terrible pour les Européens, mais aussi un aveu de faiblesse terrible pour les Etats-Unis. C’est dans cet esprit-là que nous échangeons à tous les niveaux avec l’administration américaine”. 

Lors du sommet de Londres, français et britanniques ont pris le leadership de la défense de l’Europe proposant une trêve pour tester le sérieux de la Russie. Londres et Paris ont mis sur la table une trêve d’un mois  “dans les airs, sur les mers et sur les infrastructures énergétiques”.

“C’est alors que commenceront les vraies négociations pour la paix, parce que nous voulons la paix, mais nous voulons une paix solide et une paix durable”, a insisté par ailleurs le ministre français des Affaires étrangères.

Pour sa part, Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, l'organe exécutif de l'UE, a déclaré aux journalistes. que l’Europe doit transformer “l’Ukraine en un porc-épic d’acier indigeste pour les envahisseurs potentiels”, a-t-elle déclaré.

Divergence de fond

Dans le cadre de la détermination de Washington  de faire cavalier seuls dans ce dossier Ukrainien, sans le concours de leur allié européen, de hauts responsables américains  souhaitent la démission du président ukrainien Volodymyr Zelensky, en cas de conclusion d’un accord de paix  entre Kiev et Moscou.

“Nous avons besoin d’un leader qui peut traiter avec nous, éventuellement traiter avec les Russes et mettre fin à cette guerre”, a déclaré le conseiller à la sécurité nationale Mike Waltz à CNN.

“Et s’il devient évident que les motivations personnelles ou politiques du président Zelensky divergent de la fin des combats dans ce pays, alors je pense que nous avons un vrai problème”. 

Lire aussi: Trump affirme que l'Ukraine "n'a aucune carte en main" dans les négociations



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