Comme à chaque fois qu’un drapeau palestinien apparaît sur la façade d’une mairie, la Préfecture du Doubs a aussitôt réagi. Les arguments du Préfet Rémi Bastille sont le respect de la laïcité et de la neutralité. "Le principe de neutralité des services publics, est constamment réaffirmé par la jurisprudence", il demande donc le retrait du drapeau dans les plus brefs délais.
La Maire avec les présidents des groupes politiques de la majorité municipale ont demandé par courrier au Préfet de reconsidérer sa décision et évoquent les déclarations d’Emmanuel Macron.
"Le 30 mai dernier, Emmanuel Macron affirmait que la reconnaissance d’un État palestinien n’est pas simplement un devoir moral, mais une exigence politique", insistant sur la nécessité d’apporter une réponse à la hauteur de la situation humanitaire dramatique que traverse la bande de Gaza. Cette position dépasse le cadre d’une simple opinion politique".
La maire Anne Vignot se défend d’être partisane et met en avant les deux jumelages de la ville de Besançon, Hadera au nord de Tel Aviv et le camp de réfugiés d’Aqabat Jaber se situe dans la Vallée du Jourdain, au sud-ouest de la ville de Jéricho. Lors de l’installation du drapeau, elle avait souligné la raison de ce geste de solidarité : "Nous ne pouvons rester silencieux devant ce drame, les Palestiniens subissent un génocide".
La maire de Besançon rappelle également au Préfet que la ville a fait de même pour l’Ukraine, en soutien au peuple ukrainien. Un geste de la municipalité que le Préfet n’a pas dénoncé. Il faut ajouter que le zèle des Préfets français à demander le retrait des drapeaux palestiniens dans les villes qui ont souhaité ce geste de solidarité, ne s’est pas appliqué aux drapeaux israéliens affichés sur la façade de la mairie de Nice depuis octobre 2023.
C’est seulement aujourd’hui après la demande de citoyens devant le tribunal administratif que Nice a été condamnée à retirer ces drapeaux. Le maire de Nice est contre cette décision et a appelé à une manifestation devant la mairie.
