MOYEN-ORIENT
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Gaza: au moins 100 Palestiniens tués en 24 heures, 8 personnes mortes de famine
Au moins 100 Palestiniens ont été tués dans des attaques israéliennes menées à travers Gaza ces dernières 24 heures, tandis que 8 nouvelles personnes, dont 3 enfants, sont mortes de famine et de malnutrition, selon des sources médicales locales.
Gaza: au moins 100 Palestiniens tués en 24 heures, 8 personnes mortes de famine
Huit nouvelles personnes, dont trois enfants, sont mortes en 24 heures de famine et de malnutrition. / AA
il y a 12 heures

Les bombardements les plus meurtriers ont eu lieu dans la ville de Gaza, où 61 personnes ont été tuées. Les frappes se sont particulièrement concentrées sur le nord de l’enclave assiégée, dans un contexte où l’armée israélienne prépare une opération pour s’emparer de la ville.

Plusieurs attaques ont visé des points de distribution d’aide humanitaire. Douze personnes ont été tuées par des frappes aériennes israéliennes contre des groupes tentant de sécuriser l’acheminement d’aide au nord de Gaza-ville. 

Par ailleurs, au moins 37 personnes cherchant de la nourriture ont été tuées par des tirs israéliens, selon le ministère de la Santé et des hôpitaux locaux : 16 près d’un point d’aide au nord de Rafah, et 14 au nord de Gaza, où 113 autres personnes ont été blessées.

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“Guerre contre les enfants”

Huit nouvelles personnes, dont trois enfants, sont mortes en 24 heures de famine et de malnutrition, a annoncé le ministère de la Santé de Gaza. Cela porte à 235 le nombre de décès liés à la faim depuis octobre 2023, dont 106 enfants. 

Philippe Lazzarini, commissaire général de l’UNRWA, a dénoncé “la guerre contre les enfants et l’enfance à Gaza”, rappelant qu’outre ces morts par famine, plus de 40 000 enfants ont été tués ou blessés par les bombardements, qu’au moins 17 000 sont non accompagnés ou séparés de leur famille, et qu’un million d’enfants sont traumatisés et privés d’éducation.

Des experts de l’ONU ont accusé Israël de mener un “médicide” — destruction délibérée du système de santé — dans le but d’anéantir les capacités médicales de l’enclave. 

Selon Tlaleng Mofokeng, rapporteure spéciale sur le droit à la santé, et Francesca Albanese, rapporteure spéciale sur les droits humains dans les territoires palestiniens occupés, ces attaques s’inscrivent dans un “acte de génocide”. 

Elles affirment que les soignants et secouristes sont “pris pour cibles, arrêtés, torturés et affamés” au même titre que la population civile.

Des familles entières ont été tuées par des bombes de forte puissance utilisées sans avertissement. Le cabinet de sécurité israélien a récemment approuvé un plan visant à occuper la ville de Gaza et à déplacer des centaines de milliers de Palestiniens vers des “zones de concentration”, malgré la condamnation de l’ONU et les réserves exprimées par certains responsables militaires israéliens.

L’armée a indiqué, mercredi, que le chef d’état-major, Eyal Zamir, avait validé le “cadre principal” de l’opération lors d’une réunion avec des commandants et responsables sécuritaires, mettant l’accent sur la préparation des troupes, l’entraînement et la mobilisation des réservistes.

Sur le plan diplomatique, une délégation du Hamas est arrivée au Caire pour reprendre les négociations de cessez-le-feu, "mettre fin à la guerre à Gaza" et "faciliter l'entrée de l'aide humanitaire".

Selon une source palestinienne ayant connaissance du dossier, "les médiateurs sont en train de formuler une nouvelle proposition d'accord global de cessez-le-feu", prévoyant la libération, "en une seule fois", de tous les otages.

Le dernier cycle de discussions indirectes au Qatar fin juillet s’était soldé par un échec, après le retrait des délégations israélienne et américaine. 

Le Hamas affirme être ouvert à toute proposition qui garantirait la fin de la guerre, et se dit prêt à transférer la gouvernance de Gaza à un comité non partisan, tout en refusant de désarmer avant la création d’un État palestinien.

La guerre israélienne à Gaza a tué au moins 61.722 Palestiniens, majoritairement des femmes et des enfants, selon les données du ministère de la Santé de l’enclave assiégée, jugées fiables par l'ONU.

SOURCE:TRT français et agences
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