Dans un communiqué ce vendredi, l'organisation de défense des droits humains, Amnesty International, a qualifié les résultats du sommet de "tentative honteuse des dirigeants de l'UE de légitimer le génocide et les crimes de guerre commis par Israël contre les Palestiniens".
"Après 17 mois de génocide israélien à Gaza, il est inadmissible que l'Union européenne s'abstienne de mentionner Israël, de condamner ses frappes aériennes qui ont détruit des familles, ou de dénoncer son refus d'acheminer une aide humanitaire vitale vers la bande de Gaza", a déclaré Eve Geddie, directrice du bureau européen de l'organisation.
Elle a ajouté que la position de l'Union européenne démontre une "sympathie sélective pour les victimes".
Le texte adopté par les dirigeants de l'UE est "une autre tentative honteuse de justifier le génocide des Palestiniens par Israël et les crimes de guerre commis à Gaza", s’indigne l’organisation.
Le Conseil européen était réuni ce jeudi à Bruxelles
Les dirigeants de l’Union européenne étaient réunis ce jeudi à Bruxelles pour une session spéciale sur le Moyen-Orient.
À l’issue de cette réunion, ils ont publié un communiqué qui affirme que: "Le Conseil européen condamne la violation du cessez-le-feu à Gaza, qui a entraîné la mort de plusieurs civils lors de frappes aériennes. Il condamne également le refus du Hamas de remettre les prisonniers restants."
Le Conseil européen a appelé à un retour immédiat à la pleine mise en œuvre de l’accord de cessez-le-feu.
Les dirigeants n’ont pas du tout mentionné le terme “génocide” ni souligné le fait que Tel Aviv a changé plusieurs fois ses exigences pour au final demander une extension de la trêve plutôt que de s’en tenir à l’accord signé. Le refus d’Israël d’entamer la phase 2 du cessez-le-feu comme cela était prévu dans l’accord signé en janvier 2025 est également absent dans cette déclaration.
Cette phase 2 du cessez-le-feu prévoit en effet le départ total de l’armée israélienne de Gaza, ce que manifestement Israël ne veut pas appliquer.
La première phase de l’accord de cessez-le-feu et d’échange de prisonniers entre le Hamas et Israël, en vigueur depuis le 19 janvier 2025, a pris fin le 1er mars dernier.
Depuis la reprise de son génocide à Gaza à l'aube de mardi jusqu'à jeudi soir, Israël a tué 700 Palestiniens et en a blessé 1 042 autres, dont la majorité étaient des femmes et des enfants, selon les chiffres officiels venant de la bande de Gaza.
Depuis le 7 octobre 2023, les attaques israéliennes contre Gaza ont fait plus de 49 000 morts et près de 113 000 autres personnes ont été blessées, la plupart étant des enfants et des femmes.