MAGHREB
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L’Algérie interdit toute aide française aux écoles privées
Selon le média TSA, les autorités algériennes ont demandé aux écoles privées de ne plus accepter l’aide française.
L’Algérie interdit toute aide française aux écoles privées
Ecole en Algérie
21 mars 2025

L’interdiction des aides françaises accordées à des écoles privées intervient dans le contexte d’une grave crise diplomatique entre les deux pays, où chacun prend des mesures à l’encontre de l’autre. Ces aides françaises étaient dispensées à des écoles privées pour encourager l’enseignement de la langue française

En décrétant l’interdiction de ces aides, l’Algérie continue en fait un processus commencé en 2023. Jusqu’en octobre 2023, certaines écoles privées algériennes dispensaient encore le programme français et préparaient leurs élèves pour les examens de fin de cycle, comme le bac français. Les candidats algériens pouvaient passer l’examen via le CNED, organisme d’enseignement à distance.

Ces programmes ont été interdits à partir de la rentrée 2023-2024 dans les écoles privées algériennes. Elles proposent désormais le seul programme national comme les établissements publics.

La France encore très présente dans l'éducation en Algérie

Début février, l’ambassade de France en Algérie a indiqué que dans le cadre de l’aide publique au développement destinée à l’Algérie (132 millions d’euros en 2022), 121 millions d’euros étaient alloués aux ministères de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur, pour financer l’octroi de bourses aux étudiants algériens en France.

La France a également financé à hauteur de 8,5 millions d’euros les programmes du service de coopération et d’action culturelle de l’ambassade de France et de l’Institut français d’Algérie.

Mais l’Algérie, décidée à privilégier l’apprentissage de l’anglais, a introduit l’enseignement de l’anglais dans les établissements primaires en septembre 2022, alors qu'avant seul le français était enseigné dans ce cycle scolaire.

Un énième épisode de crise entre Algérie et France

Cette décision algérienne est également une réponse aux propos de l’extrême droite et la droite françaises ainsi que du gouvernement qui réclament depuis des mois la suspension de l’aide française au développement à l’Algérie.

En septembre dernier, Sarah Knafo, eurodéputée du parti Reconquête (extrême droite) d’Éric Zemmour, a dit que la France octroyait 800 millions d’euros par an en forme d’aide à l’Algérie. Ce chiffre a été démenti par plusieurs sources officielles françaises. L’Algérie a même porté plainte contre Sarah Knafo, mais elle n’a pas été retenue par la justice française.

SOURCE:TRT français et agences
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